A évènement plus ou moins historique, mesures exceptionnelles, je me suis finalement résigné à académiser un match de coupe moustache, le premier donc de l’existence de la Breizhou Académie.En plus, commun saint bol de cidre, l’affiche avait lieu le jeudi, jour d’Europa league (quand on est qualifié, sinon, c’est jour de break avant les matches du week-end), rappelant effectivement le réel enjeu de cette compétition dont personne ne regrettera la disparition, si ce n’est peut-être nous l’espace de quelques secondes où on se souviendra de la panenka de Mika-Teubé Landreau.

 

Konpozision

Mevlut avec un u comme dans « non plus » est aligné en pointe.
Alessandrini, Féret et Pitroipa juste derrière, oui oui, Totonetti a décidé de mettre son équipe type c’est le match le plus important de la semaine. Là, il suffit d’en gagner encore 3 pour pouvoir disputer l’Europa League. Dans l’autre compétition, c’est sûr qe ce sera pas suffisant.
Danzé est choisi comme complément du sieur Jean de Makoun, de retour de suspension.
En défense la surprise est la titularisation d’Apam, en lieu et place de Boye, Kana passant axe-gauche.
Dans les buts, Billy, Cheikh N’Diaye est renvoyé chez lui comme un symbole d’intérim terminé.

En face, on s’en fout, on connait 3 ou 4 noms grand max, et on aura retenu qu’un seul au final : Corentin Jean, attaquant, 17 ans seulement, mais toutes ses dents et pas mal de talents.

Pour l’occasion, c’est bar, ses pintes, ses ricards, ses hommes, ses frites, ses saucisses.

 

Ar Matc’h

On va passer viteuf parce que ça reste un 1/4 de coupe de la lie et que le seul enjeu était de se qualifier.

Avec deux tirs dans la première minute (non cadrés), Rennes attaque le match comme il faut. C’est finalement sans grande surprise que Pitroipa profite de l’ouvrage de Julien Féret pour glisser le ballon dans le but vide à la 8e minute. Et si on leur collait une bonne branlée pour l’occaz, histoire de bien montrer qu’evian (avec un e minuscule, oui oui) n’était qu’un accident (industriel).

On change rapidement d’avis en voyant Costil faire 3 arrêts chauds et Apam sauver deux fois sur sa ligne. 1/0, ça ira en fait.

Mais ce qui devait arriver arriva, l’ESTAC égalise par Corentin Jean, profitant d’un air-dégagement de la tête d’Apam, pour contrôler, se décaler et croiser sa frappe dans le but.

Rennes reprend la possession du ballon sans forcer, et arrive même à retrouver la faille une deuxième fois, mais le but d’Alessandrini est refusé, a priori pour une poussette sur le défenseur, bien que d’autres pensent qu’il s’agit plus d’un contrôle de la main de la poitrine qui provoque l’annulation. Le buteur fantasque ne protestera en tous cas pas du tout.

Grosse frayeur en 2e mi-temps avec ce coup-franc de Bahebeck sur le poteau qu’un Troyen tente habilement de catapulter au fond des filets, d’une splendide air-reprise (le pied passant au-dessus du ballon).

Heureusement, tout est bien qui finit bien, et après quelques alertes, Thuram-Ullien ne peut empêcher le ballon de franchir la ligne interdite, Alessandrini reprenant à quasi-bouts portant alors que le neveu de son oncle avait réussi à dévier la reprise de la tête de Pajot, seul à moins de 7m du but.

Score final 2/1. Le SRFC atteint pour la 2e fois de son histoire ce stade de la compétition et recevra une demi-finale pour la première fois depuis des décennies. Ce qui veut dire qu’il y ait même une forte chance pour que j’aille voir un match de coupe de la ligue une fois au stade avant sa disparition, que personne ne regrettera, sauf les supporters parisiens l’espace de quelques secondes, le temps de se souvenir d’une banderole.


Les gars du stade

Costil 4/5 : Pardonnez ma vulgarité dans cet excès d’euphorie post quart de finale de coupe de la lie, mais c’est pas des arrêts de pédé que Billy la main ferme a réalisés ! Pourtant, ça devrait lui aider à permettre de gagner des points à l’élection du joueur le plus sexy proposé par têtu. N’hésitez pas à voter pour lui. Moi, je préfère éviter. Si ma druidesse découvre que je vais sur têtu pour voir ses photos, ça risque de jaser.

KTC 2/5 : Sympa, il a pensé à mal se placer en défense pour mettre à Apam de briller une deuxième fois avant de faire son apamade du match. N’a pas eu l’occasion de montrer grand chose d’autres sinon.

Apam 2/5 : Je reprends le barème initial établi par notre footballologue (qui est aussi le vôtre) : « 1 = Catastrophique au point d’être remplacé avant l’heure de jeu par l’entraîneur ». Et je lui rajoute un point quand même pour ses deux sauvetages qui peuvent encore laisser espérer qu’un jour il retrouvera son ancien niveau qu’on n’a jamais vu chez nous.

Kana-Biyik 2/5 : A eu un peu de mal à se situer entre Apam et Mavinga. N’en a même pas profité pour charger et montrer à Troyes ce qu’est un vrai bon cheval. J’en profite d’ailleurs pour démentir cette étrange rumeur de relation amoureuse imaginaire avec Jean-Mamelle, dont on m’a fait part lors de l’académie précédente.

Mavinga 3/5 : Affiche continuellement des progrès, apporte des solutions devant y compris en fin de match, et semble s’être tout de suite remis de sa boulette de samedi. En plus, comprenant le souci d’exemplarité, il fait même le ménage, chose à laquelle je pense bien moins souvent que les bitures du samedi.

Danzé 2/5 dans l’axe, 3/5 à droite : A eu du mal à trouver sa place dans le jeu et à s’imposer auprès de l’adversaire n’étant pas vraiment Jean-François Copé. C’est pourtant bien à droite, qu’il retrouvera la voie. Paradoxe. 

Makoun 3/5 : Match un peu mou au départ, comme s’il avait du mal à rentrer dans une partie que Rennes semblait pourtant maîtriser tranquillou pendant 10 minutes. Plus percutant par la suite et précis dans les trous d’en face. Têtu aurait aimé aussi.

Pitroipa 3/5 : Son ouverture du score est un peu l’arbre doré qui cache Brocéliande. Il n’a pas été bien plus utile que deux chips pour accompagner une coupe. Et pourtant, ça n’avait rien d’un grand cru. Passé finalement dans l’axe, en mode un peu bricolage du dimanche. C’est à dire sans trop d’outils donc.

Féret 4/5 : Billy est beau-gosse, et Kana a de sacrés pectoraux, mais quand Julien Féret est inspiré, la Breizhou n’a d’yeux plus que pour lui. Mérite un +1 pour sa passe décisive et sa frappe d’entrée qui montre son envie de se responsabiliser davantage et de devenir plus « compétiteur ».

Alessandrini 3/5 : On était à peu près sûr que c’était le seul qui pouvait encore marquer avec la sortie de Mevlut (un doublé de Pitroipa étant un miracle que les Dieux ne peuvent offrir), et bingo. Ça tombait d’autant mieux que ça faisait que 10 minutes qu’il était revenu dans le match, traversant la 2e mi-temps tel Ulysse sur son bateau : seul dans son coin à entendre le chant des sirènes.

Mevlut 1/5 : cf Apam. Parfaitement au courant que la guerre de Troie était une guerre entre Grecs, il n’a pas souhaité s’en mêler vraiment et a préfère tenter se démarquer du vent pendant 60 minutes.

Les entrées en jeu

Totonetti a tenté un double coaching des plus audacieux ou curieux dans la souffrance en gardant le même système de jeu, mais en lui apportant plus d’impact, ce qui donne

Boye pour Apam 3/5 : le temps de faire sa petite boulette mais de récupérer d’autres ballons dans sa « maîtrise » tout ce qu’il y a de plus personnelle. Il a même failli marquer peu après sa rentrée en voulant tacler un ballon qui traînait dans la surface adverse. Son entrée a permis au bloc rennais de rester plus haut face à une équipe qui privée de son Jean avait du mal à contrer.

Pajot pour Erding 3/5 : Danzé passant du coup à droite, et Pitroipa en « attaquant de pointe » dans son style à lui (comprendre attaquant de partout, parfois en pointe). Entrée quasi-décisive puisque c’est lui qui claque la tête que Thuram ne peut qu’envoyer dans la course d’Aless.

Un coaching donc salué de « c’est quoi ce bordel ? » dans un premier temps, et d’un « bien vu en fait » en fin de match

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Les autres apparitions

Michel Desjoyaux 5/5 : Excellent tireur de boules. On ne sait pas ce qu’en pense Têtu, mais nous, on a aimé.

Jean-Marc Furlan Pas content/5 : Accuse l’arbitre de ne pas avoir vu une faute qu’il est le seul à avoir vu.  Doit espérer que ça va unir ses troupes dans l’adversité. ça suffit pas l’andouillette pour souder un groupe ?

Ce sera donc Montpellier en demi, avant, on l’espère tous parce qu’on est tous un peu des gros cons incapables de tirer de réelles leçons du passé, une finale contre Saint-Etienne.

2 thoughts on “Rennes-Troyes (2-1), la Breizhou Académie livre ses notes

  1. Tu l’as écrit tellement à reculons, ton article relatant un match de coupe de la ligue, que t’en a mis le score à l’envers dans le titre…

    L’air-reprise du troyen après le poteau du mec avec une marmotte sur le crâne a existé grâce à une motte de terre ayant écrasé le rebond. Pour une fois que Rennes a de la chatte en coupe, ben tiens, je suis sûr que cette année, la coupe bis sera rennaise. Pas possib’ autrement.

  2. La défense était en difficulté parce que le milieu rennais était inexistant. C’est plus le fait de ne plus avoir la Danz en 6 que la rentrée de Boye qui nous a permis de jouer plus haut. Je l’aime bien le Romain mais laissé le derrière…
    Une défense Danzé-KTC-Kana-Mavinga ca aurait peut être de la gueule.
    Sinon j’ai regardé Sainté contre le PSG mercredi et j’ai encore plus regretté le départ de Lemoine hier.

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