OM, Bordeaux: formations et schémas tactiques

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On blinde derrière…

OM :

Théoriquement, l’équipe s’anime autour de deux défenseurs centraux (Heinze- Diawara) soutenus par un milieu défensif (M’Bia), tandis que les couloirs sont occupés par deux triangles :

–    A gauche : Taiwo – Cheyrou – Niang
–    A droite : Bonnart – Cissé – Koné

Brandao se charge de fixer la charnière adverse : pressant en phase défensive ; venant dévier les ballons aériens pour ses deux attaquants excentrés lors des relances longues ; à la réception des centres en phase offensive.

Lors des phases offensives, le milieu de terrain côté opposé à l’action s’insère dans l’axe en position de 10, juste derrière Brandao.

Ainsi, une remontée côté gauche voit Cissé  monter en resserrant dans l’axe, et inversement pour Cheyrou lors de phase offensive côté droit.

Ce poste de relayeur, véritable « cerveau moteur », réclame une maîtrise tactique et un profil technique complet afin d’assurer le replacement défensif, la couverture du latéral, les insertions offensives, ainsi que les combinaisons et autre ouvertures. Bref, Cheyrou sait faire, Cissé pas du tout…et Lucho devrait se régaler.

En phase défensive, seul Brandao presse dans la partie adverse, tandis qu’attaquants et milieux forment une ligne de 4 juste derrière la ligne médiane. Ce dispositif densifie le « cœur du jeu » selon l’expression de Blanc, et explique l’incapacité bordelaise à trouver les relais axiaux nécessaires:

– Wendel X Koné puis Valbuena
– Gouffran X Niang
– Fernandao X Cissé et Cheyrou
– Gourcuff X M’bia voire un des défenseurs centraux.
– Chamakh désaxant sans cesse ne peut être pris en charge, ce qui explique le nombre impressionnant de ballons touchés par la girouette bordelaise.

Les couloirs sont couverts par l’attaquant, le latéral soutenu par M’Bia, tandis que le milieu se tient à proximité pour assurer la relance ou prêter main forte le cas échéant.

Le gros problème sur ce match réside dans la sortie au quart d’heure de jeu de Koné, véritable ailier droit, remplacé par Valbuena, dont les problèmes de placement ne sont pas nouveaux et sont certainement la raison du désintérêt de Deschamps à son égard.

Le Big Dwarf a joué bien trop bas et surtout de façon trop axiale, essayant de mener le jeu à la place de Cissé voire de Cheyrou. Son placement délirant rendit la position de Cissé intenable, décalant Cheyrou dans le couloir gauche, poussant Niang aux côtés de Brandao…résultat, le 433 devint un 442 enfermé à gauche.
Seules les sorties de Cheyrou purent apporter quelques décalages, et l’OM peut d’autant plus regretter les errances de son « ptit vélo » que la seule action construite fut, sur un décalage de Cheyrou, une combinaison Bonnart – Valbunea côté droit aboutissant à un centre pour une tête de Brandao (31’.)

La deuxième mi-temps ne fut que la répétition de ces errances tactiques, Niang s’avérant hors du coup, Cissé médiocre dans un rôle certes indéfini, tandis que Cheyrou se démultipliait afin d’animer un système sclérosé, touchant la barre, et Brandao ratait l’utile après avoir touché le poteau en guise d’essentiel.

La sortie de Valbuena à la 85ème permit à Ben Diva de démontrer qu’il y avait bien quelque chose à faire côté droit avec cette double occasion annihilée par Carasso.

Marseille a joué sans système tactique au milieu de terrain, ce qui laisse espérer des jours meilleurs.
Cissé est une doublure à M’Bia, Abriel devait être hors de forme pour ne pas occuper ce poste de relayeur côté droit, Valbuena doit se faire ailier ou partir, Heinze se fait tourner autour face à un grand gabarit, ce qui pose problème avec ce style de jeu.
Cheyrou reste énorme et son entente avec Lucho pourrait monter très nettement le niveau de jeu de l’équipe. Pour enfin voir une équipe de l’OM respecter un schéma de jeu pendant 90 minutes.

Bordeaux :

Bordeaux configuration « Ligue des Champions » s’organise autour de deux défenseurs centraux (Planus – Ciani) soutenus par Diarra, l’animation partant des latéraux cherchant appui sur leur milieu (Trémoulinas – Wendel / Chalmé – Gouffran) pour centrer à destination de Gourcuff, point d’encrage axial, véritable 9, ou Chamakh, point d’appui plus latéral.
Cette inversion des rôles est la raison des buts de Gourcuff…dans ce système, il ne joue pas 10 mais 9 (ou 9 ½ pour les intimes de Djorkaeff.)

Pour compenser le déficit d’animation occasionné par le placement du prince du Marais, Blanc utilise Fernando, plaque tournante placée dans le rond central, chargée d’animer le jeu (ouverture, jeu long). La densité de l’OM a enrayé ce système, tant les latéraux n’ont su trouver les appuis axiaux nécessaires…

Blanc regrette que son équipe n’ait su tenir le ballon. Par là, il faut comprendre que le « chenillard freebox » (répétitions de passes entre les 4 arrières jusqu’à ce que l’équipe adverse se déséquilibre toute seule…cf Bordeaux – Lens) n’est apparu qu’en fin de première période.
Le pressing de Brandao, le placement de Niang et Valbuena sur les latéraux y est pour beaucoup.
A méditer pour les futurs adversaires des girondins, leur « fabuleuse » maîtrise collective ne tient pas le pressing à la ligne médiane.

En seconde période, Blanc fait reculer Fernando au niveau de Diarra, ce qui libère de l’espace pour un Gourcuff désormais aligné sur Wendel et Gouffran.
A l’heure de jeu, le meneur girondin semble se mettre dans le rythme, mais s’éteint très vite, comme l’ensemble des acteurs, semblant épuisés dès la 74ème minute. L’entrée de Plasil à droite vient verrouiller le côté gauche marseillais, unique source de danger pour les bordelais, notamment grâce à Cheyrou et malgré un Niang décevant. La sortie de ce dernier, remplacé sur le côté gauche par Brandao, permet à Blanc de sortir Fernando (dont le poste de milieu défensif est repris par Plasil) pour ranimer son côté droit avec Jussie.

Les girondins restent faibles lorsqu’il s’agit de défendre sur les phases arrêtées, et, plus surprenant, furent rarement dangereux sur les coups de pieds arrêtés offensifs (en dépit du but refusé en fin de match).
Le schéma reste très stéréotypé, et la marge de progression semble faible. Suffisant pour la L1 mais peut-être juste pour espérer faire quelque chose en Ligue des Champions.

NB : Dugarry note à la 80ème minute que « Bordeaux est passé en 442 »…sans doute.

4 thoughts on “OM, Bordeaux: formations et schémas tactiques

  1. Franchement bordeaux n’est vraiment pas impressionnant.

    Et Gourcuff hier … Il a encore du boulot le faux beau gosse.

  2. M’bia, il a certes une grande gueule mais il assure vraiment. Il a récupéré tous les ballons

  3. Quand je pense que des matches comme ça sont censés faire la promo de la ligue 1… a et le trophée des champions à Montréal…

  4. On sent poindre une légère tendance marseillaise dans cette analyse si je ne m’abuse. Elle est par ailleurs très bonne. Mais bon… j’aime pas bordeaux…

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