La Canebière académie retrace 2016-2017 (2e partie)

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Started from Gunter Jacob and now we’re here.

2017, ses branlées, ses espoirs.

Aïoli les sapiens,

Après la rétrospective de la première partie de saison, place ici à la deuxième partie, cette année 2017 entamée par quelques branlées mémorables, mais qui masquent à peine des progrès certains dans le jeu. La saison s’achève sur une 5e place pleine de promesses.

(NB – chaque bannière, cliquable, renvoie à l’académie concernée ; celles marquées d’une étoile signalent les académies un peu plus particulières que les autres)

L’OM entame 2017 avec un déplacement compliqué en Coupe de France, et s’en extirpe après avoir montré un très bel esprit. Si les obstacles les plus ardus restent à venir, l’année commence dans l’optimisme.

L’extrait :

Nous poursuivons notre route après nous être repus du meilleur carburant : les larmes de Pascal Dupraz. Dans un grand moment très attendu, le Churchill des PMU a livré l’une des causeries dont il a le secret, se lamentant ici sur l’hostilité du public, pleurant ici sur l’arbitrage, bref sur tous les sujets lui permettant d’esquiver la cruelle réalité : il s’est fait sortir par deux buts de Cabella. Dont l’un sur passe d’Alessandrini.

La vedette :

Alessandrini (69e, 4-/5) : Une entrée audacieuse et une passe décisive. N’insistez pas, Messieurs les dirigeants de West Ham, nous ne nous en séparerons pas. Ou contre Dimitri Payet et 15 millions d’euros, à la rigueur.

L’illustration :

Florian et Maxime ne ratent pas souvent leurs corners à deux, mais quand ils s’y décident cela vaut le coup d’œil.

Le premier de cette série de matchs contre les cadors, qui nous auront permis de mesurer à la fois la distance qui nous sépare du plus haut niveau et la capacité d’extension des muscles anaux au-delà de leur fonctionnement naturel.

L’extrait :

Inspirés par l’inauguration de la Capitale-européenne-Red-Bull-du-sport-mondial-demain-on-rase-gratis, les Monégasques passent sur notre milieu de terrain comme les patineurs sur la place Bargemon : en le dévalant à 4 comme des tarés pour arriver dans notre surface à 80 km/h, et le tout en se touchant les couilles pour la photo.

La vedette :

Fanni (1/5) : A l’image de Madonna, c’est seulement une fois mis à poil qu’il a fait son âge.

Le marché des transferts bat son plein : Diarra peine à partir, Payet peine à arriver et, entre autres nouvelles crispantes, l’OM reçoit l’une de ces branlées inadmissibles que l’on espérait reléguées au rayon des mauvais souvenirs.

L’extrait :

Or la voici qui surgit, la vraie, la belle défaites d’enculés, celle contre des adversaires meilleurs certes, mais dont l’on ne saura jamais s’ils étaient prenables puisque notre comportement de viers marins farcis leur a offert le triomphe facile.

Donc, voilà.

La vedette :

Doria (2-/5) : La preuve que notre problème de latéral gauche n’est pas si inquiétant, c’est que l’on n’a pas la mémoire courte au point de regretter De Ceglie.

L’illustration :

Gravée pour l’éternité au Panier, cette caméra isolée de Rolando et de sa vivacité à se retourner au moment du second but de Lacazette.

Premier match pour nos recrues Evra et Sanson, en attendant les (re-)débuts de Payet sous nos couleurs. L’occasion surtout de renouer avec la victoire, si possible en se passant les nerfs après les déconvenues précédentes.

L’extrait :

S’aplatir contre les puissants et humilier les faibles, votre académicien se sent excité comme un candidat à la présidentielle.

La vedette :

Pelé (3/5) : Satisfaisant sur les gestes de base. En revanche, ce n’était pas une bonne idée de concéder un coup-franc indirect après avoir serré le ballon contre soi pendant 20 secondes en gémissant « mon précieuuuuuux ». Je crois que Tony Chapron l’a pris pour lui.

La Magidlacoupe nous donne l’occasion de prendre notre revanche sur les Lyonnais. Celui que l’on appellera désormais à jamais la Salière de Botafogo, Diego Armando Maradoria lui-même, nous offre l’une des images fortes de la saison, et une place durable dans les mémoires d’une génération de supporters, rien de moins.

L’extrait :

Mais l’exploit ne serait rien sans sa célébration. Superbe, comme s’il était certain, dès son arrivée sur le banc de touche une heure cinquante plus tôt, qu’il déciderait du sort du match, Mateus exécute le geste auguste du saleur. Oui Doria, oui, tu les as salés. Salés, salis, souillés, touillés, assaisonnés mis au four dégustés trois cafés et l’addition, merci. Ah, nous t’avons souvent dénigré dans ces colonnes mais ce soir, eus-tu uriné sur le poteau d’Anthony Lopes que les Lyonnais n’en auraient pas davantage été humiliés.

La vedette :

Evra (2+/5) : 47e minute : Patrice Evra est remplacé par Doria. Le peuple marseillais se lamente, Patrice Evra non. Patrice Evra regarde son remplaçant dans les yeux. Longuement. Puis Patrice Evra s’assied. Patrice Evra sourit. Car Patrice Evra sait.

L’illustration :

Cette académie incluait aussi un point sur les transferts hivernaux, dont l’analyse se rasumait plus ou moins ainsi : On a dépensé plus de 30 M€ sur un marché dit d’opportunités, on a recruté deux internationaux français et un espoir, il faudrait être notaire ou croque-mort pour ne pas éjaculer sur place quand on sait d’où l’on vient ».

La fête n’a pas duré et, après ce bref moment d’extase en coupe de France, l’OM doit retrouver le morne quotidien. C’est peu dire que la gueule de bois fut rude.

L’extrait :

Nous étions laids. Ils étaient laids. Le football était laid.

La vedette :

Zambo Anguissa (2/5) : Notons son talent certain en sorcellerie, qui lui garantit une place de titulaire ad vitam aeternam : des joueurs arrivent au milieu de terrain et menacent de le barrer ? Hop, pas grave, le Destin fait suspendre Fanni et Sakai pour lui offrir une place d’arrière-droit contre Rennes. Contrepartie de ce pacte avec les forces obscures : ses frappes pourtant excellentes sont vouées à être contrées pour l’éternité.

L’illustration :

5e seconde : Grégory Sertic tente une passe longue, et en tire immédiatement les conséquences en se retirant de cet exercice pour le reste de la rencontre.

On joue et on gagne sans trembler, ce qui est tout à fait normal. Et c’est bien pour cela qu’on s’en étonne.

L’extrait :

Le coup-franc de Dimitri est dévié derechef par le haut du mur, si ce n’est que le ballon a cette fois-ci le temps de retomber sous la barre en prenant Johnsson à contre-pied (2-0, 76e). On pourra bien s’interroger sur l’enthousiasme qui conduit immédiatement une bonne partie de la presse et du public à confondre ce bon gros coup de chatte avec un acte de candidature au Ballon d’or, mais ce n’est pas une raison pour bouder notre plaisir.

Le joueur vedette :

Sanson (4+/5) : Après des siècles passés à en parler, nos superstitieux adversaires ont enfin rencontré la fée Morgan. Quelle ne fut pas leur stupeur, a fortiori quand ils découvrirent que sa légendaire baguette magique était en fait un merveilleux gourdin. Ils en sont repartis le cul chargé mais le cœur empli d’amour, et il se dit même que Régis Loisel pourrait en faire une bande dessinée à succès.

L’illustration :

Ici face aux attaquants guingampais, Rod Fanni s’est montré efficace voire parfois élégant. La rusticité trégorienne a en effet ceci de sympathique qu’elle ferait briller n’importe quoi à son contact.

Onze jeune guerriers trop sûrs d’eux se font massacrer par une bande de soudards mal dégrossis, récoltant pour seule prime la blessure durable de Bafé Gomis. Une académie épique, fresque chorale sur les horreurs de la guerre où les accointances de Zambo Anguissa avec les dieux vaudous sont pour la première fois mises à nu.

L’extrait :

En son for intérieur, Lass le traître se donnait de l’importance à l’idée que son comportement pût, en déstabilisant l’équipe, être responsable de sa faillite dans la bataille décisive. Sur son lit d’hôpital, Bafé imaginait le monologue du mercenaire, auquel il répondit par la pensée : « Tu ne nous atteins pas, Lass. La médiocrité de ton âme nous inspire, tu es le poids dont l’on se délestera pour aller toujours plus haut. Tu es indigne de Marseille. Enculé. »

La vedette :

Rolando (1-/5) : De la même manière que Jul, ce n’est pas parce qu’il fait de la merde en ce moment qu’il faut insulter ce bon gars sincère et sympathique. De la même manière que Jul, ce n’est pas parce que c’est un bon gars sincère et sympathique qu’il faut se priver de dire qu’il fait de la merde.

L’illustration :

« Jacques-Henri le sombre repartit sans plus de cérémonie. Bafé avisa le long rouleau qu’il portait sous le bras, mais ne lui demanda rien. Il connaissait trop les usages olympiens pour ne pas deviner quelle affiche serait placardée le jour même sur les murs de la Commanderie. »

Quoi de mieux pour se remettre des blessures reçues à Nantes qu’un petit affrontement contre des Rennais bien décidés à saborder leur saison, comme chaque année ?

L’extrait :

Une authentique ablation de notre côté droit défensif replâtré par Sertic au centre et Zambo Anguissa à droite. Sans non plus refuser toute confiance aux remplaçants, cette reconfiguration forcée présente alors le risque d’entraîner les mêmes conséquences sur notre jeu que la mastectomie sur la branlette espagnole, c’est-à-dire un déséquilibre relativement handicapant.

La vedette :

Thauvin (3+/5) : Dans la lignée de ses précédentes apparitions, une partie encore plus que délicate. Du moins, c’est ce que j’avais écrit sur mon carnet de notes avant son but de la 64e minute, à la suite de quoi j’ai déchiré la page pour m’en servir comme Sopalin.

Il fallait bien cette quantité de vin d’hibiscus pour que l’académie soit à la hauteur de ce sommet anal de notre saison. Notation spéciale, mais notation anale pour ce voyage au pays des merveilles que les lecteurs pouvaient découvrir en suivant le lapin rose.

L’extrait :

« Sache Bafétimbi que cette potion, un vin d’hibiscus préparé par Belle-Maman a le pouvoir de te faire pénétrer le terrier magique. En contrepartie, il te faudra évaluer toutes les rencontres que tu feras au cours de ton périple. Sur cinq, et sans décimale s’il te plaît. A la tienne. »

Bafétimbi porta le breuvage magique à ses lèvres. Le bissap de son enfance flatta ses papilles, quelques dixièmes de seconde avant que l’effet ardéchois du vin dans lequel Belle-Maman avait fait longuement macérer les fleurs ne lui emporte le cerveau. Avant de vomir en s’évanouissant, ou l’inverse, il vit défiler devant ses yeux non sa vie, mais cette étrange séquence. (…)

La vedette :

Intrigué, Bafétimbi s’approcha pour découvrir un narguilé au bout duquel s’avachissait une chenille. Celle-ci semblait consacrer tout son intellect à tenter de reproduire le signe de Jul à l’aide de ses six pattes. Bafétimbi l’écarta brièvement d’un 1/5, en se disant qu’il aurait bien le temps d’y revenir vu que la transformation en papillon n’était visiblement pas prévue pour après-demain.

L’illustration :

Après les cinq buts encaissés à domicile contre le PSG, en voici quatre de mieux de la part de l’AS Monaco. Mais on s’en moque, l’Histoire ne retiendra que le record de clineushites de Yohann Pelé.

L’extrait :

Après des mois passés à espérer, enrager, encourager, serrer des sphincters, le Jour de Libération Anale marquera ce jour de la saison à partir duquel les supporters olympiens n’ont officiellement plus rien à attendre en matière d’émotions.

La vedette :

Vainqueur (3-/5) : Passable, même s’il a autant contribué à la verticalité de notre jeu que Ben Laden à celle de l’urbanisme new-yorkais.

Les actes de maltraitance infligés par les grands de cette ligue appartiennent désormais au passé : l’important est désormais de nous venger sur les plus petits pour retrouver à la fois un moral et une position adéquate dans la course à l’Europe.

L’extrait :

MM. McCourt et Eyraud ont, dès leur prise de fonction, déclaré qu’au-delà de l’aspect sportif, leur Projet® visait également à faire de l’OM un club citoyen. Une équipe ancrée dans sa ville et dans son époque, en quelque sorte. Et le moins que l’on puisse dire sur ce plan, c’est qu’ils ont d’ores et déjà réussi leur coup : à le voir harceler les plus vulnérables pour mieux se consoler d’être enculé avec la dernière impuissance par les plus puissants, je défie quelqu’un de trouver meilleur symbole que cet OM-là pour incarner la France de 2017.

La vedette :

Sanson (4/5) : Certains l’ont immédiatement après le match promis à une place en équipe de France. Ceci est sans doute très probable à terme mais de mon côté, encore déçu de ne pas avoir vu Steven Fletcher remporter le ballon d’or l’an dernier après son but et sa passe décisive à Trélissac, je me garderai prudemment de rentrer dans ce jeu.

L’illustration :

Vous rirez de bon cœur devant le ralenti du but lorientais, mais il me semble qu’aucun des résumés disponibles ne remonte jusqu’à ce geste fondateur de Zambo Anguissa sur Cabella. Il aurait été dommage de le passer sous silence.

Un match vite oublié, à la différence d’un certain huitième de finale de Ligue des Champions qui se jouait la même semaine.

L’extrait :

Dans notre panoplie de corners à deux pourris, la qualité technique de Dimitri Payet est venue nous offrir une nouvelle combinaison : le corner à deux volontairement pourri à fins de gain de temps. Selon l’expression consacrée, on sent bien que c’est travaillé à l’entraînement.

La vedette :

Payet (4/5) : A l’issue du match, les Angevins ont exprimé leur solidarité avec les femmes des marins du Vendée Globe, éprouvant eux-mêmes du mal à marcher après avoir rencontré Dimitri Payet revenant de 18 mois à West Ham.

L’illustration :

Si vous voulez un conseil, profitez de ces jours printaniers pour quitter les vannes sur Twitter et plutôt aller vous promener, ça vous fortifiera le corps et l’esprit. Tenez, moi je suis allé aux ocres, par exemple. C’est joli, les ocres.

L’équipe adopte une tactique ultra-pusillanime dans l’unique but de repartir du Nord avec une nouvelle clineushite. Objectif atteint, grâce à notre atout principal en la matière : la chatte (ainsi qu’un miracle de Pelé).

L’extrait :

On dit souvent qu’Einstein serait atterré en voyant les Français se glorifier d’utiliser la technologie nucléaire pour faire tourner des turbines à vapeur. Eh bien Bielsa doit être à peu près dans le même état en voyant l’OM heureux d’avoir recruté Dimitri Payet pour protéger des sorties de but contre Sébastien Corchia.

La vedette :

Lopez (1/5) : Puisque l’ambition était de produire du sale, je ne comprends pas pourquoi Maxime a été titularisé à la place de Zambo Anguissa. Je veux dire, pour un rôle consistant à se faire crier « je t’encule Thérèse », on choisit Anémone, pas Audrey Hepburn.

L’illustration :

Je n’ai pas encore trouvé de résumé. Les matchs de merde, c’est le meilleur moyen qu’a trouvé la LFP pour éviter la diffusion de ses images. Du coup je vous mets ce supplément Albatros, puisque de toute façon on n’a guère vu que cela d’intéressant.

Les adversaires ont compris comment gêner la relance de l’OM, et notre réaction se fait attendre (si ce n’est un magnifique CSC de Sertic), d’où cette série de rencontres oscillant entre ennui et crispation.

L’extrait :

Une nouvelle fois, si la seule solution du coach est de ne rien changer en attendant que Rolando se transforme en Bonucci, je crains que la fin de saison s’avère plus ardue qu’escompté.

La vedette :

Sertic (1+/5) : Après plusieurs matchs corrects mais souvent entachés d’une énorme connerie sans conséquence, Grégory a fini par commettre la bourde fatale. Peut-être devrait-on nous venger des Bordelais en leur envoyant Rod Fanni, un peu comme les Schtroumpfs avec Gargamel, à la fin de La Schtroumpfette.

Ce match nul était celui de trop, et l’académie s’ouvre sur quelques mots doux à l’encontre des pleutres.

L’extrait :

Cette cinquième place, on l’a atteinte avec des mecs dotés de bites d’amarrage à la place des orteils, alors on ne va pas la lâcher maintenant qu’on est supposés savoir un peu mieux jouer au football. Et s’il faut aller la chercher à Bordeaux, là où l’on n’a pas gagné depuis Vercingétorix, eh bien on le fera ; avec de la bite, du sang et du mollard.

La vedette :

Vainqueur (3/5) : D’habitude, 3/5 pour un milieu défensif, c’est une note qui traduit un match fade, ou en tout cas un match où l’on a eu la flemme de chercher quelque chose à dire sur sa performance. Ici, c’est tout le contraire, William n’a rien fait de moyen : quand il récupère le ballon haut et adresse des missiles déviés par un défenseur ou le gardien, c’est très bien. Quand il se fend de pertes de balle qui pourraient refiler Ebola à un constipé, cela pénalise le bilan, forcément.

L’illustration :

« Oh, là, ho, m’sieu l’arbitre, oh, c’est l’autre ingulé, là qui, m’a dit que j’empestais le jaune. Oh, mes couilles maintenant, le racisme. » A la découverte de ses paroles, on se dit que l’intégration d’Hiroki Sakai à Marseille a progressé à grands pas.

 

Ce match-référence sorti de nulle part, entre l’attaque du bus de Dortmund et celle des têtes de cons lyonnaises par les têtes de nœud bastiaises, c’est un chaos signé des dieux vaudous.

L’extrait :

– Allons. Tu n’as raté aucun match depuis Halloween dernier. Si si, tu peux vérifier, c’était contre Bordeaux le 31 octobre dernier. 25 rencontres en tout. Sans vouloir te vexer, c’est quand même que le vaudou y est quand même pour quelque chose, non ?
– Oui, mais là on va bien jouer.
Ecoute, André-Frank. Tu m’as appelée. Tu m’as aimée. Tu m’as prise et nous avons scellé de nos chairs ce pacte indéfectible, qui veut que tu apparaisses sur le terrain quoi qu’il arrive. Briser ce vœu déchaînerait la colère des dieux, et celle-ci serait terrible. TERRIBLE.

La vedette :

Thauvin (5/5) : Pas besoin de décrire sa performance avec des mots, quand il suffit de se masturber dans une feuille de laitue pour avoir l’impression d’être Florian Thauvin dans la défense des Verts.

L’illustration :

Un pur moment d’insulte au football : Monsieur Lapin s’offre ainsi une dernière entrée en scène.

L’extrait :

Après les déplacements à Metz puis Nancy, nous ne savons toujours pas si la Lorraine est grenat ou chardon. Par souci d’équité, nous avons tenu à nous montrer nuls contre chacun. Tout ce que l’on peut dire à l’issue de cette aventure, c’est que la Lorraine n’aime pas le football, et que le football le lui rend bien.

La vedette :

Njio le Sconse (1-/5) : Le sosie capillaire, technique et comportemental de Jordan Ayew.

L’illustration :

Le 21 avril, ce sont surtout ces images horribles que nul n’espère revivre. N’oubliez jamais, jeunes gens.

Imprévisibles, on vous dit. Pour fêter l’accession à la 5e place, l’académie reprend son roman vaudou au chapitre « scène de sexe potager ».

L’extrait :

Quant à parler encore de Rémy Viercoutre, il serait excessif d’en rajouter. Mais nous allons quand même le faire : le voir se révéler sans cesse en ajoutant à la nullité son caractère de pleureuse est d’une suavité sans nom, quand l’on repense à tous les matchs d’escroc qu’il avait pu nous livrer par le passé.

La vedette :

Lopez (5/5) : Du replacement, du beau jeu et un premier doublé. Le poireau qu’il porte au visage n’est rien à côté de celui qu’il a fait pousser dans mon slip, si vous me pardonnez la redondance de la métaphore potagère.

L’illustration :

« Ce document présente une valeur scientifique incontestable. Certaines communautés l’utilisent dans un rituel de domination/soumission. Il traduit une manière de transcender l’affirmation de la virilité par un médiateur symbolique. En effet, dans une société policée, Rudi Garcia ne peut pas exhiber ses testicules et les poser sur le nez de Patrice Garande, c’est impossible. Voilà pourquoi il utilise cette convention, peu explicite au profane mais dont le sens est instantanément compris par tous les initiés. » Jean-Louis Pénien, anthropologue du coach au musée du Quai Branly.

C’est à l’antépénultième journée que l’OM nous offre enfin ce que l’on avait fini d’espérer : une victoire convaincante contre l’un des gros du championnat, dans un stade plein qui plus est.

L’extrait :

Arrive l’heure de jeu quand, sans doute émoustillés par les récits d’Hiroki Sakai à la veillée, tous les olympiens se prennent subitement pour Abe Sada. Alors qu’ils passaient une soirée agréable, les Niçois sont soudain chevauchés, étranglés, castrés par onze sadiques.

La vedette :

Gomis (4/5) : Attentif, tueur sans pitié… la panthère comme animal-totem, cela peut se comprendre, mais il lui manque néanmoins quelque chose : cette capacité pachydermique à charger sans relâche dans la défense pour s’y ménager des espaces à coups de cul. Une sorte de panthéroppopotame serait un symbole plus adéquat, enfin ce n’est que mon avis.

L’illustration :

Mais avant tout, revenons sur l’unique moment d’amour de ce dimanche essentiellement consacré à insulter des mères.

 

Même la décision un peu discutable de Clément Turpin à notre encontre n’a pas entamé la sérénité de cette académie. Le chat du voisin, un peu plus.

L’extrait :

Bordeaux conserve son invincibilité depuis quarante ans, nous notre cinquième place, et Clément Turpin son habitude de nous mettre des carottes. Tout le monde repart donc satisfait.

La vedette :

Pelé (5/5) : D’abord fébrile et moqué, sérieux et indispensable ensuite, héros et icône sexuelle en fin de saison. Je ne vois pas pourquoi on se ferait chier à recruter Keylor Navas, du coup.

L’illustration :

Vous ne supportez plus de voir vos proches âgés souffrir ? Faites appel à Clément Turpin et son don d’euthanasie par simple imposition des mains.

Au terme d’un match crispant, l’OM envoie Bastia en Ligue 2 et surtout s’offre une qualification en Ligue Europa : la Canebière académie célèbre cette fin de saison et pose ses exigences pour l’année prochaine.

L’extrait :

Avec un effectif qui s’annonce étoffé, nous ne devrons viser pas moins que la 2e place en championnat : si l’on peut tolérer un certain temps pour rattraper Monaco, c’est un devoir d’aller chercher Lyon et Nice. De toute façon, le Projet® ne peut se passer de qualifications régulières en Ligue des Champions (NB : si jamais, pour une raison inimaginable, le PSG n’était pas relégué administrativement en Ligue 2 suite à la révélation de sa fraude fiscale, l’objectif précédent pourra être abaissé à la 3e place).

La vedette :

Thauvin (4/5) : Pas de coup d’éclat décisif : il s’est contenté de pisser continuellement sur la défense. Sereinement, sans haine, et pour notre plus grand plaisir.

L’illustration :

Retrouvez en librairie mon livre-témoignage : « Comment je me suis mis à croire en Dieu en moins de dix mois. »

 

Dès son arrivée à la tête du club, Jacques-Henri Eyraud a entrepris de remodeler le management de l’OM afin de le doter d’un fonctionnement plus conforme au Projet®. Tout en résolvant les menus problèmes du quotidien, il s’est attelé à cette tâche dans son style bien particulier, un style à côté duquel Mme Thatcher serait apparue comme une midinette perturbée par ses états d’âme. Tout au long de la saison, la Canebière académie s’est fait l’écho de ces péripéties  : 1°) Le stade – 2°) Abou Diaby – 3°) Basile Boli – 4°) Gunter Jacob – 5°) José Anigo – 6°) Franck Passi – 7°) Florian Thauvin – 8°)  Guy Cazadamont – 9°) Morgan Sanson – 10°) West Ham – 11°) Grégory Sertic – 12°) Lassana Diarra

 

Et en bonus, le 13 épisode tout juste paru : la signature du contrat pro de Boubacar Kamara.

A suivre…
– Le bilan joueur par joueur

(déjà paru : rétrospective de la première partie de saison)

5 thoughts on “La Canebière académie retrace 2016-2017 (2e partie)

  1. Quel talent.
    Merci encore pour cette saison.
    Quand certains ne veulent que des numéros 10 dans leurs team, moi je veux que des @blaah .

  2. Bravo ! Quel travail ! Quel talent ! Quel humour ! Quel sérieux ! Quelles connaissances taxonomiques ! Si on ajoute les qualités de Camelus à José Anigo on le transforme en Zidane. Si on ajoute les qualités de Camelus à Zidane il devient Winston Churchill. Si on ajoute les qualités de Camelus à Winston Churchill la faim dans le monde disparaît car tout le monde meurt. Two Thumbs Up comme on dit en MLS.

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