OM-PSG (2-1) : La Canebière Académie hausse le niveau

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On a failli attendre.

Aïoli les sapiens,

Novembre 2012 : arrivée de votre dromadaire sur Horsjeu.net (mâtin ! quel site !)

Octobre 2013 : « On aurait rêvé nos olympiens en Spartacus contre les esclavagistes ou, plus près de nous en syndicat des dockers contre le port autonome. En fait, on a eu droit à Oui-Oui contre Marc Dutroux. » Défaite 1-2 sans combattre, malgré une heure de supériorité numérique : Monsieur Lapin fait sa première apparition d’une longue série.

Avril 2015 : Tifo d’anthologie, Olympiens en rut, mi-temps atteinte deux buts à un : la première mi-temps de cet OM-PSG était parfaite. Sauf qu’elle n’a duré qu’une mi-temps. Un relâchement coupable avec supplément contre-son-camp de Morel nous coule, tandis que la relation idyllique entre l’OM de Bielsa et l’arbitrage français se poursuit quand le pénalty de la potentielle égalisation nous est refusé : « Immanquablement, une telle décision amène avec elle l’inévitable cohorte d’abrutis se réjouissant d’opposer des clichés débiles sur la mauvaise foi marseillaise à ceux qui, à chaud, émettent leur légitime et lassante sensation de se trouver plus souvent que d’autres du mauvais côté du coït anal. Ceux-là n’égaleront cependant jamais en hypocrisie les Busiris de la loi XII qui pullulent depuis hier, faux-culs patentés nous abreuvant de copies d’écran sur la règle sanctionnant l’intentionnalité des fautes de main avec le même aplomb qu’ils auraient montré en cas de décision inverse pour assurer que, oui, l’augmentation de la surface corporelle du défenseur était indiscutable. Comme l’écrivait Jean Giraudoux, « le droit est la plus puissante des écoles de l’imagination. Jamais poète n’a interprété la nature aussi librement qu’un juriste la réalité. » »

Février 2016 : « « L’OM perd face à un PSG paresseux, tout en se montrant suffisamment valeureux pour éviter la branlée redoutée. » Ces OM-PSG deviennent si prévisibles, répétitifs et déprimants qu’ils vont finir par se faire subventionner par le Centre national de la cinématographie. » Contrairement à l’année précédente, l’ambiance est à la déprime. Cela fait bien longtemps que l’OM de Michel ne régale plus, et ce match bêtement perdu ne fait qu’annoncer la future dégringolade olympienne au classement.

Février 2017 : « C’est là toute l’astuce, intervint le jeune lièvre. Un bon match de football, c’est rare et fatigant. Donc nous avons trouvé le moyen de faire la fête plus souvent : il suffit de célébrer… nos non-matchs ! – Alors, joyeux non-match, camarades !, lança le Chamelier flou en levant sa tasse. » À branlée historique, académie spéciale, sans doute l’une des plus barrées de l’histoire des Canebière Académies post-Mad Professor. Les notes sont égrenées au fil de la descente de Bafétimbi dans le terrier du lapin.

Octobre 2017 : « Surgissent alors des tréfonds du Lacydon la force de Protis, la générosité de Belsunce, l’opportunisme de Samia Ghali, tout ce qui symbolise la grandeur de notre cité à travers les âges s’empare du corps et de l’âme de Florian Thauvin pour le porter devant Thiago Silva et, dans un rugissement collectif couvrant le sifflement du vent et les fracas de la Méditerranée, rendre l’irréel enfin possible : nous sommes bel et bien en train de niquer leurs mères (2-1, 79e). » Le coup est passé près, plus près qu’il ne passa jamais jusqu’à ce soir. Las, une faute idiote de Bouna Sarr et une égalisation dans le temps additionnel viennent ruiner nos espoirs et entretenir l’idée sinon d’une malédiction, du moins d’un sévère complexe d’infériorité.

Octobre 2018 : « Certes, l’OM s’est battu, l’OM n’a pas démérité, l’OM n’était pas loin de faire mieux, certes l’arbitre – que ses fils et ses filles deviennent étudiants en école de commerce – nous a emmanchés… autant de considérations qui me laisseront bien en peine lorsque demain la question de Dromadette n’appellera qu’une réponse par oui ou par non : « Bonjour Papa, est-ce qu’on a gagné ? » » Bref, cette défaite 0-2 est l’archétype de nos classicanaux, et le fait que Rudi Garcia entre alors dans sa dernière phase de son processus de tête à claques n’arrange rien à l’affaire.

Février 2021 : « On a ressenti beaucoup de choses ces dernières années temps, après un OM-PSG. De la joie, rarement, de la haine, souvent, de l’abattement, de l’énervement, de la colère, de l’exaltation, de la honte… Mais l’envie de vite aller se coucher, c’est la première fois. L’équipe est aussi résignée que son président est infect, et Dieu sait que Jacques-Henri a fait fort, en interdisant aux MTP d’installer un tifo en mémoire d’un membre du groupe décédé il y a deux ans. Le Stade Vélodrome est barricadé – oui oui, pour un match à huis-clos – et 8 supporters dorment aux Baumettes. Pour compléter ce sombre tableau côté médiatique, signalons que les journalistes, présentateurs et consultants de Téléfoot sont chômeurs alors que Pierre Ménès a du travail. » L’édition de mars 2020 ayant été annulé pour cause de Covid, c’est en février suivant que nous reprenons la tradition des roustes au Vélodrome. Joué juste après la Révolte des Cyprès, ce match dirigé par Nasser Larguet vire à l’anecdotique tant il n’y avait plus rien à attendre de l’équipe. Le pire, comme souvent d’ailleurs, c’est que le PSG qui se présentait au Vélodrome était pourtant loin d’un rouleau compresseur.

Octobre 2021 : « Tout ceci n’empêche pas Mbappé d’être lancé seul face au but et d’être cueilli par un tacle, mes amis, mais alors UN TACLE ! L’alliance de l’autorité et de l’élégance, Didier Lallement dans le corps de Chris Hemsworth, bref, William Saliba, qui revient de nulle part pour lancer ce tacle, donc, qui, un centimètre trop à côté ou un dixième de seconde trop tard, aurait offert le corps de Mbappé en petits morceaux à tous les supporters du virage Sud. Au contraire, exécuté à la perfection, ce tacle hisse le geste défensif au rang d’œuvre d’art. Eric Di Meco et Carlos Mozer ont dû apprécier ce geste avec la même émotion qu’Hannibal Lecter écoute un concerto de Mendelssohn. William. Saliba. (0-0, 87e) » Oui, l’OM de Sampaoli n’obtient qu’un piètre match nul 0-0, mais vu l’historique des confrontations, on savoure alors ce que l’on peut.


Passons dans ce même intervalle les fessées reçues de manière récurrentes au Parc des Princes (avec tout de même une unique victoire à l’occasion) et sur les deux occasions de trophées – finale de Coupe de France 2016 et Trophée des Champions 2021 – salopées quasiment sans combattre. Mélangeons ces dix années d’aigreurs, d’espoirs déçus, de frustrations et de hontes, multiplions-les par quelques centaines de milliers de supporters, roulons-les et serrons-les très fort. Ce boulet que nous traînons, confions-le à un Ukrainien spécialiste des projectiles à haute puissance, et avec lui portons-le pour qu’il aille enfin fracasser avec rage à la fois la cage parisienne, ces douze ans sans victoire, et ce putain de plafond qui nous barrait la route de la haute performance.

On n’a rien gagné, on a seulement battu ce boss de fin de niveau qui nous niflait depuis dix ans. Voilà qui méritait bien une petite nuit de fête avant de se remettre au charbon dès le lendemain.


Les Longorious Basterds 

Lopez
Mbemba (Kolasinac, 70e) – Rongier – Gigot
Clauss – Guendouzi – Veretout– Kolasinac (Kaboré, 62e)
Ünder (Ounahi, 85e) – Malinovskyi
Sanchez (Vitinha, 90e)

Bailly purge son dernier match de suspension, rejoint en colle par Balerdi. Du côté des blessures, Nuno Tavares est forfait de dernière minute. Devant ces contraintes, Tudor produit un onze qui ,sur le papier, offre le schéma classique avec les meilleurs ajustements possibles (Ünder à droite et Clauss à gauche, pense-t-on alors).

Sauf que le coup d’envoi révèle que, attention, y a finesse : les pistons sont bien Clauss et Kolasinac sur leurs côtés préférentiels, et le troisième défenseur n’est autre que… Valentin Rongier. Et ici, on peut remercier l’entame de match des Olympiens si intense qu’elle nous a empêchés de gamberger sur la pertinence de ce cou tactique, ce qui nous aurait à coup sûr conduits à raconter encore une grosse connerie. Car dans les faits, l’option s’est avérée, n’ayons pas peur des mots : géniale.


Le match

Là où on ne s’est pas trompé, en revanche, c’est que l’heure n’était pas au reniement des principes de jeu, même après la défaite contre Nice. Même si on s’épuise, même si la qualité technique des adversaires doit amener notre pressing à se faire péter une fois sur deux, ce soir ce sera « taper, taper, taper » ou rien. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos guerriers ne sont pas tétanisés par l’enjeu, bien au contraire. Imaginez-vous être enfermé avec trois ratons-laveurs drogués au RedBull dans le tambour d’une machine à laver programmée sur essorage à 3000 tours/minute, et vous aurez une idée édulcorée de ce qu’on subi les parisiens sur chaque relance. Le seul qui pourrait les comprendre, c’est Nicolas Sarkozy qui voit tomber sur son dos trois journalistes de Médiapart et le procureur du Parquet national financier dès qu’il sort son RIB.

Déjà enclins de nature à se promener dans le camp adverse, Gigot et Mbemba paraissent encore plus rassurés par la présence du Rongieur à leurs arrières (et sans doute aussi par l’absence du dévastateur Mbappé) : ils passent donc en mode berserk et vont aller péter des parisiens jusqu’aux abords de leur surface, voire dedans. Le reste de l’équipe est à l’avenant, se livrant au harcèlement méthodique de tout adversaire manifestant la velléité de sortir le ballon proprement.


Tout ceci c’est bien beau, me direz-vous, mais pour ce qui est des occasions ? Eh bien tout d’abord, nous avons la chance de voir la traditionnelle enculerie arbitrale survenir dès la deuxième minute, avec un centre de Kolasinac contré par une main que l’arbitre juge involontaire, dans une interprétation trèèèèès accommodante du règlement. Les boulevards redoutés lorsque notre pressing est franchi apparaissent quant à eux dès la 4e, Pau Lopez devant mettre en échec un Danilo Pereira lancé seul face à lui.

Ünder place un bel enroulé claqué par Donnaruma, avant qu’un débordement de Gigot (!) sur la gauche de la surface ne se conclue par un centre dévié dangereux. Kolasinac échoue à reprendre un centre un poil trop haut d’Ünder, Donnaruma capte difficilement une première lourde de Ruslan, Sead y va de son missile au ras de la lucarne, Guendouzi voit sa reprise d’un centre mal renvoyé déviée in extremis par Sergio Ramos… Si les parisiens espéraient une baisse de régime pour que nous leur lâchions enfin la grappe, les voici pour leurs frais. Nous approchons ainsi la demi-heure de jeu toujours aussi fringants, avec la ferme intention de ne consentir à un léger relâchement qu’une fois les filets adverses dûment compostés.


C’est ainsi que Rongier et Ünder exécutent l’une de ces récupérations autoritaires comme nos joueurs en ont produit à la pelle ce soir. La bave aux lèvres, Cengiz démarre comme un calu pour appeler la balle sur l’aile droite : à la réception de la passe de Guendouzi, le Turc ne se calme pas et se décide de fumer Sergio Ramos d’un dribble avant de poursuivre sa progression vers la surface. A l’entrée d’icelle, Cengiz sent revenir le défenseur parisien, les poumons en feu et les idées floues, qui bient le percuter en bout de course : Ünder peut enfin s’autoriser à reprendre ses esprits en se laissant choir dans la pelouse moelleuse, tandis que l’arbitre siffle le pénalty qui s’impose. Sanchez prend à contrepied Donnaruma dans un « tchac » slipométrique, avant que l’on ne s’aperçoive qu’il ne s’agissait pas du bruit du poteau mais simpement du fond de la cage fracassée par Alexis (1-0, 32e).

Est-ce dû à l’ouverture du score ou simplement au marqueur de la demi-heure de jeu, toujours est-il que les Olympiens se montrent moins intenses au pressing, ce qui au passage nous rassure sur leur appartenance au genre humain. En tout cas, si assagissement il y a, celui-ci a lieu en bon ordre, dans la maîtrise et la sérénité : les défenseurs continuent à se montrer intraitables et les sortis de balle sont pas dégueulasses du tout. Bon, d’accord, il y a bien ce tir de Neymar sur le poteau mais bon, soyons déjà contents d’avoir gagné, nous exigerons des victoires 5-0 sans occasion parisienne pour dans quinze jours.

Bref, cet OM-PSG ressemble à peu d’autres, sauf dans le temps additionnel de la première période. Là, au contraire, on est en plein dans la tradition : M. Letexier accorde à Messi un corner inexistant, et c’est bien sûr le moment que nous choisissons pour notre seul moment de déconcentration. Kolasinac et Veretout s’embronchent dans leur marquage, et Sergio Ramos devance tout ce petit monde pour une tête décroisée imparable (1-1, 45e+1).

Néanmoins, si Tudor a bien fait son travail, les enculeries arbitrales et les déconcentrations imbéciles, il sait que cela va forcément se produire dans le match. Contre le PSG c’est une donnée d’entrée de l’analyse, un élément factuel de contexte, une exigence contractuelle. Dans une pétition de droite, on voit toujours Blanche Gardin ? Bah dans un OM-PSG on voit toujours une enculerie arbitrale et une déconcentration imbécile, c’est comme ça. Donc, cette donnée étant acquise et pleinement intégrée, rien ne justifie que change un plan fonctionnant parfaitement et qui donne toutes les chances de parvenir au rointage final.

Aussi ne s’alarme-t-on pas de voir l’OM un peu moins dominateur à la reprise. Seul le juge de touche parvient à nous sortir un tantinet du match en signalant des hors-jeux inexistants (pas ceux que seul Terminator peut détecter avec sa vision au nanomètre, hein, non des vrais bonnes situations couvertes d’un demi-mètre, du genre de celles que voit pas le juge-bénévole au match de district, en claquettes-chaussettes avec son drapeau dans une main et un sandwich-merguez dans l’autre). Quand nous disons « sortir du match », on parle de nous, hein, pas de joueurs, pour eux ça va, merci. On admire d’ailleurs leur self-control, qui les conduit malgré l’adversité à ne pas s’écarter de leur ligne de conduite : taper, taper, taper.

A la réception d’une touche jouée par un partenaire, un parisien dont j’ai oublié le nom mais pas l’attitude voit arriver vers lui Chancel Memba, dit « le Quintal Congolais », ou « la Locomotive de Kinshasa » ou, plus modestement au pays, « Demi-Dieu ». Vous savez à Mario Kart, quand vous avez une alerte « gros champignon » qui vous informe que vous allez vous faire aplatir la gueule dans un dixième de seconde ? Bah notre héros francilien, c’est ça qui s’est allumé sur son tableau de bord. Il s’est donc prudemment rangé sur le côté, laissant Chancel intercepter la touche, pénétrer dans la surface après un relais avec Ünder et centrer en retrait pour Sanchez. Serré de près, Alexis ne s’en montre pas moins déterminer à niquer des mères, sans faire de miracle toutefois : son tir est contré. La mission n’en est pas moins accomplie, puisqu’en mobilisant autant de défenseurs pour maîtriser Alexis qu’il faut de policiers pour tuer un handicapé mental, le PSG a totalement dégarni l’entrée de sa surface. Sans contrôle Malinovkyi expédie alors une lourde, mais alors là mes amis, une LOURDE. Je connais pas le fabriquant des filets de but du Vélodrome, mais il peut directement poster la vidéo pour vanter la solidité de ses produits. Ou non, tiens, il va même se reconvertir et bosser pour la défense, si ses produits ont pu arrêter la frappe de Ruslan, c’est pas des obus de 75 qui leur front peur. Bordel, si on avait réussi à mettre un tel coup de pied au cul de Manuel Valls, c’est aux municipales sur Saturne qu’il se serait présenté. Quelle lourde, mes aïeux (2-1, 57e).

Démobilisé, le PSG sombre et nous passons finalement une fin de match tranquille bien sûr que non, vous croyez quoi ? Bien sûr qu’on a claqué du slip toutes les vingt dernières minutes. C’est d’abord le coaching qui fait son œuvre : celui-ci débute quand Kolasinac exécute le signal secret indiquant à Tudor qu’il est temps de le remplacer (il décapite Hakimi, en fait). Kaboré entre, avec toutes les inquiétudes que soulève sa présence à un tel niveau ; inquiétudes dont on pourra finalement se faire un suppo : il a été parfait.

La défense est toujours aussi solidaire qu’héroïque. Elle souffre, néanmoins, face à des parisiens semblant enfin se dire que se faire pisser dessus 90 minutes en clair sur le service public par un Samuel Gigot ou un Valentin Rongier pas à son poste, c’est pas précisément le moyen de préparer une confrontation contre le Bayern. Neymar fait son Neymar, entre fautes de putes, simulation du même tonneau, mais aussi inspirations dévastatrices. Disons que sans faire d’effort particulier, il fait au moins parler son talent de base, à la différence d’un Lionel Messi que l’atteinte du Graal international semble avoir transformé en Romain Alessandrini. Idéalement servi par le Brésilien, l’Argentin foire lamentablement sa frappe, comme d’ailleurs toutes ses tentatives du soir.


La soirée de coupe de France ne serait cependant pas parfaite sans la spéciale « Pau Lopez », laquelle consiste, comme contre Rennes, à se faire surprendre sur une frappe lobée à la dernière minute. Si la barre sauve encore notre gardien, Sergio Ramos reprend et marque, à moins que la parade de la main de Gigot ne soit intervenue avant la ligne. Bref, dans tous les cas c’est la merde, mais pendant un dixième de seconde seulement : le temps que l’arbitre assistant (un très bel homme, contrairement à son homologue de l’autre côté) ne tranche l’affaire en signalant un hors-jeu évident.

Pau capte enfin un ultime centre, sur lequel Sergio Ramos essaie bien de foutre la merde mais sans grande conviction (d’autant qu’il prend aussitôt six Marseillais sur le râble tandis que le reste de son équipe le regarde de loin). Cette fois c’est sûr, l’arbitre a sifflé, on a gagné, non seulement on sait qu’on peut le faire, mais cette fois on l’a vraiment fait. Et avec la manière qui plus est. Donc maintenant, on archive cette vidéo, et on la conserve précieusement à l’attention de cette équipe et de celles qui lui succèderont, pour la diffuser et la rediffuser avec un seul commentaire : « on veut ça. »


Les joueurs

Lopez (4-/5) : Solide, jusqu’au slipomètre du temps additionnel. Un facteur d’inquiétude, cette anticipation excessive des centres ? Nenni, cela sert juste à envoyer le message : « car en plus j’ai de la chance, vous voyez bien qu’il ne peut rien nous arriver. »

Mbemba (5/5) : Quand on pense que Marvel dépense des millions d’euros en effets spéciaux pour montrer des types qui marchent sur les murs, déplacent des porte-avions à bout de bras ou lancent des éclairs avec les yeux, alors que Chancel Mbemba pourrait leur faire tout ça en prises de vues réelles et pour moins cher.

Rongier (5/5) : Je maintiens qu’il n’est pas fait pour être capitaine : chef d’état-major des armées, président de la République et commandeur des croyants, ça lui convient mieux. Oui, les trois à la fois.

Gigot (4+/5) : Dire que si Raphaël Varane avait pris sa retraite internationale trois mois plus tôt, Deschamps aurait sélectionné un défenseur capable de maîtriser Lionel Messi.

Clauss (4/5) : Au milieu de cette horde de sauvages décidée à bouffer du Qatari en leur arrachant les membres avec les dents, Jonathan a montré un peu de réserve en utilisant des couverts. Mais il les a bouffés quand même.

Guendouzi (5/5) : Les parisiens ont supplié leurs supporters de ne plus montrer la photo de Mattéo en maillot du PSG. L’idée qu’ils puissent le croiser tous les jours à l’entraînement plutôt que seulement deux fois par an leur donne des cauchemars.

Veretout (4/5) : Partage avec Macro Verratti l’avantage de n’avoir pas beaucoup joué pendant le Mondial. Sauf qu’apparemment, Jordan n’a pas beaucoup manger, à voir son envie de dévorer tout ce qui passait à côté de lui.

Kolasinac (4-/5) : Petit malus partagé avec Veretout pour l’égalisation. Pour le reste, on retrouve son engagement traditionnel à lutter soit jusqu’à l’épuisement de ses forces soit jusqu’au décès de son adversaire direct (la première échéance étant toutefois privilégiée par l’encadrement pour de sombre raisons juridiques).

Kaboré (62e, 4/5) : A tenu son poste sans éclat offensif mais avec une rigueur et une intensité irréprochables. Messi ayant été réduit à l’état de caniche nain par Gigot et associés, Issa en a profité pour victimiser lui aussi l’Argentin, entre autres interventions salvatrices.

Ünder (5/5) : Dans un contexte que l’on imagine pas facile pour lui, Cengiz a tout déboîté. S’il n’a pas encore réussi à passer son fameux enroulé en lucarne, il s’est battu efficacement et jusqu’à laisser ses tripes sur le terrain. Enfin, je crois, c’était pas facile de les distinguer parmi tous ces morceaux de parisiens éparpillés sur la pelouse.

Ounahi (85e) : Entré pour suppléer un Ünder à bout de forces et accessoirement essayer de tenir le ballon quelques secondes.

Malinovskyi (5/5) : En voyant Ruslan armer sa frappe, Nasser a crié « LAISSE-LA PASSER, GIGI, ON N’A PLUS QU’UN SEUL GARDIEN ». A un moment c’est soit perdre un huitième de coupe de France, soit finir avec le titulaire tétraplégique et Lionel Potillon dans les buts, les Qataris ne sont pas débiles, non plus.

Sanchez (5/5) : Je savais que la capitale de la France était détestée dans le monde, mais je ne pensais pas que c’était à ce point-là. Je veux dire, ce que l’internationale longorienne a fait subir aux parisiens, c’est pas seulement un acte professionnel, il y avait forcément un contentieux ancré de longue date pour que des gars venus des quatre coins du monde veuillent leur enframiner leur mère avec une telle énergie.

Vitinha (90e) : En stage d’observation avant de faire pareil que les grands.


L’invité zoologique : Hugo Ekitique

La tique, on va faire court, c’est une saloperie qui s’extirpe et qui s’écrase, si possible avec un « sprotch » satisfaisant. Voici les observations de notre parasite :

  • Les autres : Produire autant de merde avec de tels moyens, c’est assez inédit (sauf chez les productions Marvel susnommées).
  • Coming next : On serait priés de prolonger la belle semaine sans faute de goût, samedi à Clermont. Pour le reste, l’adversaire des quarts de finale sera connu demain.
  • Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook, sur Instagram et sur Twitter. Florent Llrns remporte le concours zoologique.


Bises massilianales,

Blaah

4 thoughts on “OM-PSG (2-1) : La Canebière Académie hausse le niveau

  1. En fait, ne le répétez pas, je viens de comprendre, le doute sur l’âge de Mbemba est justifié, la feinte c’est juste qu’ils sont plusieurs.

  2. Comme l’on risque de devoir relire cet article plusieurs fois, j’aimerais apporter quelques précisions. Le premier tir cadré parisien c’est Nuno Mendes et non Danilo qui n’aurait jamais eu la pointe de vitesse! Et celui qui se chie dessus en voyant Mbemba ce n’est personne d’autre que Neymar, ce qui rend encore plus délicieux la séquence!

    1. Je pense aussi mais je trouve que le fait que ce soit Neymar, je m’en souvenais plus en lisant, ça rend l’action encore plus délicieuse.
      Et Hamada bravo pour ton incroyable but!

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