La Canebière académie retrace 2016-2017 (Première partie)

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Condensé d’académies.

Avant de nous quitter, petite rétrospective de la saison 2016-2017, que nous nommerons plus familièrement : « L’Année Zéro. »

Aïoli les sapiens,

38 matchs de championnat, 4 matchs de coupe, 45 académies, 37 entrées en jeu d’André-Frank Zambo Anguissa, 13 aventures managériales de Jacques-Henri-Eyraud, 6 entrées en jeu de Monsieur Lapin (hors élections), 1 concours zoologique doté de 18 vainqueurs et un prix spécial du jury (le palmarès est à découvrir ici), 19 clineshiteus, 1 jeu de l’oie périmé au bout de 2 jours : voilà le résumé en chiffres de la saison écoulée chez la Canebière académie. Une rétrospective de la saison était indispensable : quand dans quelques années Florian Thauvin soulèvera la Coupe des clubs champions européens, combien pourront dire : « J’ai assisté à la conférence de presse donnée par Margarita Louis-Dreyfus, Giovanni Ciccolunghi et Gunter Jacob, en cette saison 2016-2017 où tout a commencé » ?

Première partie de ce florilège en 3 volets : la très mouvementée année 2016, de la déprimante intersaison en août au calmant administré par Njie à tout Furiani en décembre, en passant bien sûr par la naissance du Projet®.

(NB – chaque bannière, cliquable, renvoie à l’académie concernée ; celles marquées d’une étoile signalent les académies un peu particulières – la rétrospective de la deuxième partie de saison est ici)

 

Joie de vivre et invitation au suicide assisté marquent cette académie de reprise, faisant le point sur les matchs de préparation et les bouleversements de l’intersaison.

L’extrait :

Sans sursaut qualitatif dans le jeu et quantitatif dans le recrutement, on va se faire écarter les cuisses par la ligue 1 plus salement que Miss Pays Cathare pendant la croisade des Albigeois. Envisager que notre milieu et notre défense s’imposent face à une équipe banale de notre championnat nécessite d’ores et déjà un effort d’imagination. Quant à évoquer l’affrontement face au PSG c’est bien simple, ça va être une viollida : c’est-à-dire une corrida où le torero torture et met à mort la bête, avant d’enculer son cadavre pour que le public en reçoive pour son argent. On va se faire massacrer et humilier par au moins la moitié des clubs, la seule interrogation étant de savoir dans quel ordre.

La vedette :

Bouna Sarr : Nkoudou en moins, Bouna progresse d’un cran dans la hiérarchie des ailiers marseillais. Il se trouve actuellement entre Laurie Cunningham et Yves Moraine. – Probabilité de restage : normale, sauf erreur de ma part, on n’a pas entendu de rumeur le concernant. Ce qui est presque injurieux, si l’on considère que même la caissière de l’OM Boutique a été transférée chez Emprereur pour deux tickets-restaurant.

L’illustration :


Le match infâme qui inaugure la saison nous conforte dans l’attitude à adopter pour aborder cette première partie de championnat : on se fait chier et on attend.

L’extrait :

Le chroniqueur aigri se trouve devant un dilemme : si l’équipe s’avère aussi nulle qu’une bonne partie de la sphère olympienne le craint, les joueurs mériteront-ils leur quota d’insultes et de quolibets ?

La vedette :

Cabella (1/5) : Foncer tête baissée dans la défense en espérant que ça passe, c’est déjà aléatoire quand on s’appelle Mathieu Bastaraud et qu’on est ¾ centre de rugby.  Quand on fait 65 kg avec une tête à faire marrer les moyenne section, c’est voué à l’échec.

L’illustration :

« En cas de pépin, Zambo peut jouer arrière droit, Rekik peut jouer latéral gauche, on peut passer à 3 derrière », selon Franck Passi. Voici potentiellement à quel schéma cela pourrait aboutir.

Seconde journée et nouveau match abominable. L’OM se trouve déjà dans les tréfonds du classement, et l’on ne voit alors guère ce qui pourrait l’en faire sortir.

L’extrait :

Même dans les pornos, les scénaristes ont la délicatesse de débuter par au moins deux lignes de dialogue. Eh bien à l’OM, non. Même pas le temps de finir de faire défiler le générique, Hiroki Sakai se retrouve déjà avec un madrier de 25 en train de lui racler la rondelle en Mondovision. (1-0, 1re).

La vedette :

Hubocan (1-/5) : Même un piquet de canisite se fait moins pisser dessus.

L’illustration :

Nouvelle venue dans la famille des arts divinatoires : la slipomancie. Ici, Lassana vient d’entr’apercevoir l’avenir de l’OM.

Communsymbole de la lose du moment, deux jours après sa parution ce supplément ludique est déjà caduc, puisque Frank McCourt fait son apparition à l’hôtel de ville. L’OM entre enfin dans une nouvelle ère.

Bien réelles en tout début de saison, les craintes de relégation s’évaporent rapidement : cette première victoire, suivie de quelques autres, garantissent l’existence d’équipes autrement plus nulles que la nôtre. Le Projet® peut entrer en gestation, 9 mois dans le confort du ventre mou.

L’extrait :

Lorient : Ils se sont fait entre autres dribbler par Sakai, marcher dessus par Zambo Anguissa, tromper par les ruses de Cabella. Ils ont sauvé l’honneur en réussissant à mettre Bafé Gomis hors-jeu. Une fois. A la 94e.

La vedette :

Diarra (4-/5) : Lassana s’est parfaitement repris des matchs précédents, avec une performance professionnelle en tous points. Malgré un petit creux pendant notre temps faible, l’expérience et le talent ont parlé : oui, on peut le dire, Lass’ se montrera cette saison à la hauteur du brassard que lui ont confié ses coéquipiers. La marque des hommes droits.

L’illustration :

Entre le Premier Ministre aux Jeux olympiques et Hiroki Sakai ce soir, le placement de produit de Nintendo commence à être un peu trop flagrant.

Le rachat, enrichi de quelques arrivées judicieuses telles que celles de Vainqueur ou de Rod Fanni, met un terme au pessimisme ambiant. C’est même la première fois de la saison où la Canebière académie s’autorise à parler d’exigence sportive même si, en attendant, la priorité reste de rendre hommage au départ d’Alaixys Romao en republiant l’intégrale de la Romaothèque.

Où l’OM s’affirme comme une équipe capable de produire de belles choses puis de les gâcher de la manière la plus imbécile possible dans les dernières minutes. Ainsi, la gestion anale des dernières minutes s’affirme comme un marqueur identitaire du franckpassisme.

L’extrait :

Fichu scrupule, qui m’oblige à me rappeler sans cesse que Rekik ne joue pas à sa vraie place. Le chroniqueur honnête doit alors réfréner ses pulsions haineuses au risque de l’ulcère karimgastrique. Je ne vous remercie pas, Franck Passi.

La vedette :

Khaoui (91e) : Le Tunisien est entré à Nice pour en repartir deux minutes après. Le rêve de Christian Estrosi.

L’illustration :

Pour évacuer la déception, Yohann Pelé s’est détendu en allant taper la balle après le match.

Au-delà du niveau de jeu affligeant montré par les participants, cette affiche était surtout l’occasion pour nous d’un coming-out totalement assumé.

L’extrait :

Avec toute la rigueur, la mesure et l’objectivité qu’exige la présente analyse, il faut bien le reconnaître : Lyon est une ville de merde. La prétention érigée en art de vivre, le charisme des grands hommes locaux se résumant à Raymond Barre et Gérard Collomb en temps de paix, Paul Touvier et Klaus Barbie en temps de guerre, le paradoxe de croiser dans les rues autant de têtes de constipés sortant de cure malgré une gastronomie écœurante toute entière vouée au cholestérol, une absence totale d’exubérance excepté aux moments où les identitaires sortent casser de l’arabe en semaine paire ou du pédé en semaine impaire : en toute bonne foi, on comprend que la triste Lyon nous envie.

La vedette :

Clinton Nvier (72e) : La synesthésie. Cette notion désigne le trouble de la perception dont sont affectées certaines personnes chez qui, pour ainsi dire, les sens se mélangent. Chacun a entendu parler, par exemple, de ces musiciens de génie qui déclarent « regarder » les notes de musique. D’autres ne peuvent s’empêcher de voir chaque lettre imprimée dans une couleur différente. Les « Correspondances » de Baudelaire, par certains aspects, évoquent également ce phénomène, ainsi lorsque le poète évoque ces « parfums frais comme des chairs d’enfants, doux comme des hautbois, verts comme des prairies ». Si l’on voit bien que la synesthésie autorise un certain élan créatif chez les artistes, il faut se garder d’en faire un règle générale, en ce que tout un chacun peut être touché. Il se trouve par exemple que, depuis hier soir, je me découvre atteint moi-même de synesthésie : à chaque fois que je vois Njie attaquer, j’ai l’impression de sentir la merde.

L’illustration :

Présent aux côtés de Margarita Louis-Dreyfus hier soir, Frank McCourt s’est mystérieusement absenté pendant le match. Nous avons retrouvé pour vous les images de ce moment.

Encore un match saboté dans les dernières minutes, achevé avec Bouna Sarr en position d’arrière droit, et malgré cela Monsieur Lapin n’est toujours pas de sortie. Une indulgence qui en dit long sur l’estime que l’on porte alors au niveau de notre effectif. Par ailleurs, ce 22 septembre voient s’exprimer nos premiers soupçons d’une collusion entre Zambo Anguissa et les forces surnaturelles.

L’extrait :

Comme le dit la maxime, « si tu ne viens pas à André-Frank, c’est André-Frank qui viendra à toi » : Sakai se blesse rapidement et, faute d’arrière latéral de secours, c’est notre héros patronymique qui est rappelé à la rescousse. Si l’on ajoute que ce poste est occupé en fin de match par Bouna Sarr, cette composition est un chef d’œuvre à encadrer (et l’entraîneur avec, c’est Rolando qui fournira le marteau et les clous).

La vedette :

Hubocan (0/5) : Nous écrivions dans la précédente académie : « Je crains le jour où il décompensera sévèrement. » Ben voilà.

L’illustration :

C’est moi ou ça se professionnalise ?

Un jeu qui pue la déprime, oui mais il ne faut pas oublier une chose : Nantes, c’est nul.

L’extrait :

L’OM 2016-2017 est un club périurbain, similaire à cette vie de lotissement rythmée par les embouteillages quotidiens, ses huit heures à faire clignoter des tableaux Excel, ses embouteillages de retour quotidiens, ses embouteillages du samedi pour acheter chez Carrefour de quoi remplir le congélateur et emmener les enfants regarder les aquariums chez Botanic parce que La Barben c’est trop loin, et son barbecue du dimanche avec option effets pyrotechniques en cas de mistral. L’OM a l’ennui bonhomme, l’OM a une vie de merde et voterait sûrement FN, mais l’OM est à peu près en sécurité, c’est bien l’essentiel. Seul aspect qui le distingue du Provençal, l’OM ne se tape pas les embouteillages du dimanche soir pour aller se faire chier à aller regarder l’OM.

La vedette :

Gomis (4-/5) : Une activité incessante, une passe décisive, un pénalty obtenu et transformé, le quota de hors-jeu bêtes récolté dans les dernières minutes, et 158 ulcères du gros côlon provoqués chez les supporters à la suite de ses occasions manquées. Honorable.

L’illustration :

Pire que la panthère, Bafé célèbre désormais ses occasions ratées en imitant le vier marin sous acide.

L’OM, spécialiste des fins de matchs en trombe.

L’extrait :

Un temps annoncé apte à la reprise, Diarra est finalement annoncé forfait, la faute à un vilain coup au pied, à moins que ce ne soit une tendinite au genou, un tennis-elbow ou un cancer de l’utérus. De toute façon on s’en moque, Lassana aura le temps de passer en revue tout le Vidal avant que les dirigeants comprennent qu’il se fout de notre gueule.

La vedette :

Machach (69e) : Une entrée en jeu tonique, parfaite pour provoquer les contres. Et, donc, les saloper et le résultat avec, par un dribble que même un déficient mental aurait jugé superflu. J’aurais bien parlé de « crime contre l’équipe », mais un crime étant par essence un geste volontaire, je ne suis pas certain qu’il ait le cerveau adéquat pour en être accusé.

L’illustration :

Il s’agissait du dernier match avant la passation de pouvoir à la tête de l’OM, ce qui était à peu près la seule chose à relever de cette rencontre.

L’extrait :

Franck Passi se fend de son habituel changement anal à l’entrée du temps additionnel, sortant Njie pour Hubocan. Tout aussi habituel quoique paradoxal, il s’ensuit un surnombre offensif grenat dans notre surface, conclu par une tête non cadrée de Mandjeck. L’histoire ne retiendra rien du dernier match des Louis-Dreyfus.

La vedette :

Diarra (3+/5) : Depuis que j’ai voté Chirac pour faire barrage à Jean-Marie Le Pen, je n’ai aucun scrupule à préférer Diarra à Zambo Anguissa sur le terrain. Je veux dire, je ne suis plus à un escroc près.

L’illustration :

A saluer le bon esprit de Canal Plus qui, immédiatement après une action litigieuse, prend soin de rappeler le nom de l’arbitre à insulter. Comme nous l’a signalé un lecteur, ce réflexe est méritoire mais pourrait être encore amélioré, par exemple en ajoutant son adresse et son numéro de téléphone.

Arrivé deux jours plus tôt, notre nouvel entraîneur se munit de 11 sacs de ciment et d’une truelle pour assurer ce chef d’œuvre : un 0-0 et le total éblouissant de zéro tir au but.

L’extrait :

Du haut de notre streaming moldave et de nos 10 académies de défaites rédigées en ces lieux depuis 2012, nous sommes en mesure d’affirmer que nous n’en avons absolument, mais alors là absolument, rien à foutre. Un 0-0 chez le favori, c’est bon pour le résultat, c’est bon pour la confiance et ça fait chouiner nos rivaux. Il sera toujours temps de parler de manière à l’occasion des matchs suivants.

La vedette :

Rolando (4/5) : Ces espaces réduits lui conviennent à merveille, les attaquants du PSG auraient eu moins de mal à croiser François Hadji-Lazaro dans un couloir de TGV. Et puisque ses quelques fautes n’ont pas eu de conséquence, ne boudons pas notre plaisir.

L’illustration :

Ce n’est pas un bus, que l’OM a parqué, c’est tout le dépôt de la Capelette le jour où on leur demandera de repasser aux 39 heures.

Petite pause Coupe de la Ligue, qui permet à Rudi Garcia de peaufiner la prise en main de son effectif.

L’extrait :

Andoni Zubizarreta a débarqué à la Commanderie, dans le cadre d’une conférence de presse avec prises de parole millimétrées, éléments de langage maîtrisés, avec même une présentation Power Point et tout et tout. Par rapport aux années clope-copinage-jemenfoutisme de Vincent Labrune, nous venons de changer d’époque.

La vedette :

Lopez (4+/5) : Courageux, juste, constant, talentueux. Ajoutons l’exploit que l’on croyait impossible du point de vue des capacités humaines : jouer en parfaite entente avec Florian Thauvin. Histoire de ne pas crier trop tôt au génie, insistons sur le fait que les Auvergnats l’aient laissé jouer plutôt confortablement.

L’illustration :

Résumé de l’actualité olympienne dans les quinze derniers jours d’octobre.

Cure de jouvence : Rod Fanni joue latéral droit, comme dans nos lointains souvenirs d’enfance.

L’extrait :

Florian Thauvin se voit privé d’un pénalty à trois minutes de la fin, ce qui ne mérite assurément pas un scandale ; gageons cependant qu’au moment où notre président aura pris l’habitude d’enduire de miel les chibres adéquats à la Ligue professionnelle de football, notre équipe saura alors tirer de ces phases de jeu les pénaltys dus aux vrais experts.

La vedette :

Iseka leya (53e, 2/5) : Pas très serein au moment de conclure, c’est juste si l’on n’entendait pas le présentateur du challenge Wanadoo lui crier « vas-y petit, t’as que 55 000 personnes qui te regardent. »

L’illustration :

De la pression sur le jeune Maxime Lopez ? Quelle pression ?

L’affaire était déjà mal embarquée lorsque Leya Iseka déclare le forfait le plus ridicule de ces dernières années, en se trompant de lieu de rendez-vous. La suite : cette académie presque aussi hallucinée que nos défenseurs centraux.

L’extrait :

« Bien sûr, on n’en est qu’au stade des hypothèses, mais le ralenti nous donne des éléments précieux : Doria presse dans le vide, Rolando au contraire recule de cinq mètres. La déperdition d’énergie qui s’ensuit est colossale, puisqu’elle est proportionnelle au carré de leur masse, qui est très importante. Si vous voulez mon avis, ils ont proprement enculé l’espace-temps, ces sagouins. »

La vedette :

Bedimo (1+/5) : De toute évidence, Henri a lui aussi été victime d’une courbure de l’Univers qui l’a téléporté au fond de la calanque de la Redonne, où il broute des posidonies depuis désormais trois mois. Réciproquement, c’est une holothurie qui a pris sa place au poste de latéral gauche, où elle est parvenue à se faire suffisamment discrète pour que personne ne se soit jusqu’ici aperçu de la substitution. Remettre chacun à sa place sera une gageure, bien qu’il existe un détail permettant de les discerner : celui qui n’expulse pas ses intestins par l’anus, c’est notre joueur, l’autre c’est le concombre de mer.

L’illustration :

Ca devait arriver : à force de faire les cons avec les portails spatio-temporels, notre charnière centrale a fusionné avec les Bogdanov. Mis au courant de l’incident, Rudi Garcia a déclaré : « J’en ai rien à foutre, vous vous êtes mis dedans tout seuls, vous vous démerdez. Je vous donne quinze jours pour revenir à la Commanderie avec une apparence normale, vous me faites déjà assez peur d’habitude. ».

Dromadette, Frank Mc Court et Rudi Garcia assistent à leur premier but au Vélodrome. Ce sont bien les seuls pour lesquels l’après-midi restera inoubliable.

L’extrait :

Rolando place sa tête, sous les yeux de l’inénarrable Rémy Viercoutre moins occupé depuis quelques secondes à essayer d’empêcher le but qu’à préparer sa gueulante à l’arbitre (1-0, 81e).

La vedette :

Rolando (4/5) : On a vu contre Montpellier que notre défense avait de gros points faibles, mais je suis à peu près certain que « gérer des grandes saucisses envoyées à deux attaquants esseulés » ne fait pas partie des choses qui nous mettent en difficulté. Rolando a maîtrisé tout ceci une main dans le slip, a ajouté son bonus d’un but, et le tout avec le sourire.

L’illustration :

Ca, aussi, c’était très bien : gain de temps subtil à la 94e, ballon conservé puisque non entré sur le terrain, insufflation de bonne humeur généralisée… oui, Karim commence à maîtriser les automatismes du latéral.

« Je vais vous poser un 352 avec Alessandrini en latéral gauche, moi, vous allez voir, si je suis frileux. »

L’extrait :

A l’image des rugbymen français le même soir contre la Nouvelle-Zélande, nous paraissons passables seulement parce que nos adversaires gèrent leur match comme s’ils participaient à un entraînement contre l’équipe B des Tonga. Enfin, pour clarifier la comparaison, on a l’impression que Monaco joue contre l’équipe B des Tonga. Oui, celle de football.

La vedette :

Alessandrini (0/5) : On pardonnera d’autant plus facilement ce mauvais épisode à Romain qu’il n’est pas du genre à s’épancher dans les médias en déplorant l’ingratitude de supporters incapables de comprendre que ses mauvaises performances s’expliquent par tout un tas de causes dont il n’est jamais responsable. Car là oui, dans ce cas, il aurait été grotesque.

L’illustration :

Dans deux ans, à l’heure de jouer le Barça en ½ finale retour de Ligue des Champions, nous rirons de ce 27 novembre. Si nous avons perdu une bataille dans la lutte contre l’impérialisme qatari, la victoire finira par être nôtre, car nous sommes la force du peuple, nous sommes le progrès, nous sommes l’histoire, nous sommes le combat, nous sommes la justice, nous sommes les valeurs. Et nous sommes douzièmes.

L’OM nous laisse une fois de plus sur une impression mitigée, avec un jeu en progrès mais une efficacité et des résultats toujours au ralenti. Une perplexité dont nous nous sommes délestés en insultant une pentathlète, ce qui n’a rien à voir mais fait toujours passer un moment.

L’extrait :

Toi, la prétentieuse, tu pensais que finir deuxième dans un sport dont les quatre-cinquièmes de la planète se branlent t’ouvrirait les portes de la gloire ? Bah ça t’a ouvert le droit de te peler le cul un 30 novembre à donner le coup d’envoi d’un match de Saint-Etienne. Bien fait pour ta gueule.

La vedette :

Vainqueur (4/5) : Les rares fois où les Stéphanois ont tenté des choses incroyables, du genre des passes ou des dribbles, William était là pour leur conseiller de demeurer dans leur domaine d’incompétence.

L’illustration :

Analyse tactique : l’animation de l’OM secteur par secteur.

Sale dimanche pour l’humour, que ce 4 décembre. Non seulement Gotlib est mort, mais en outre l’OM a fini de faire rire.

L’extrait :

Si c’est pour pleurer l’humour et la subversion en décembre tout en élisant des bataillons de coincés du gland ou de la touffe en mai, tu peux bien te foutre au cul tes hommages et attendre plutôt la mort de Pénélope Bagieu pour feindre de t’intéresser aux petits Mickeys.

La vedette :

Sakai (4-/5) : Je commence à changer d’opinion sur lui à mesure que ses performances s’améliorent, d’où le fait d’avoir noté Hiroki 4 : si lui a changé, si moi j’ai changé, alors tout le monde peut changer.

[NDLR : c’est à la lecture de ce genre de calembour que l’on peut en effet considérer l’humour français comme étant assez mal en point.]

L’illustration :

Sergey Chernik découvrant la loi de la gravitation universelle vers la Ligue 2 après avoir subi un Marseille-Nancy.

Reporté d’un jour pour cause de brouillard, le match voit Jacques-Henri Eyraud, grand seigneur, offrir la nuit d’hôtel aux supporters contraints à rester sur place. J’attends toujours en revanche son remboursement de mes frais de collyre après la vision de ce match.

L’extrait :

Quand soudain, semblant crever le ciel
Emergeant du brouillard
Surgit un Bouna Sarr

La vedette :

Thauvin (4/5) : De la même manière que les Palestiniens ont remplacé « Le Caire » par « Jérusalem » sur l’extrait de naissance de Yasser Arafat, je propose de remplacer « Orléans » par « Marseille » sur celui de Florian Thauvin. L’Histoire ne mérite pas de fausse note.

L’illustration :

Détail amusant, en violant son défenseur, Bouna Sarr a également violé le continuum espace-temps. Voir notre ailier réussir un dribble décisif a créé une fracture spatio-temporelle faisant communiquer notre monde vers une dimension parallèle, avec pour conséquence immédiate de libérer Doria du cul-de-sac quantique dans lequel il était tombé lors du match à Montpellier. Si cela ne nous vaut pas le Nobel de physique, je me coupe une couille.

Première vraie grosse sortie de piste de l’OM, avec cette élimination anale dès le premier tour de Coupe de la Ligue.

L’extrait :

Alors que l’on s’attend à ce que les joueurs expérimentés finissent le travail, Rolando se souvient brusquement de devoir aller chercher ses enfants au poney-club tandis que Vainqueur est parti en ville regarder les illuminations de Noël, qu’un article lu dans le quotidien local annonçait comme particulièrement féériques cette année. (…) Restera la curiosité insatisfaite de savoir quelle excuse ils auraient trouvé pour laisser tirer Zambo Anguissa en sixième.

La vedette :

Leya Iseka (46e, 0/5) : Nous serons indulgents, eu égard à son jeune âge et au courage qu’il a montré pour tenter le tir décisif. Voici pourquoi sa note fait abstraction de son raté final et ne prend en compte que sa production pendant le temps réglementaire.

L’illustration :

A l’approche des fêtes, la Canebière académie vous offre ces 20 secondes de relance slovaque.

A l’approche de Noël, l’OM se voit tout surpris de se retrouver sixième au classement. Ca tangue, ça rate, ça craque… mais ça gagne.

L’extrait :

L’invité zoologique : Eider – Utilisé pour fourrer des oreillers en décembre et des Français en juillet, l’Eider est cet animal pataud mais douillet dont le plumage garantit de douces nuits hivernales. Il s’agissait donc de l’invité approprié pour commenter avec moi ce match contre une équipe aussi glaciale que soporifique.

La vedette :

Fanni (3+/5) : Une sorte de Robocop sous Windows Vista, même quand ça marche on a toujours peur du plantage.

L’illustration :

– Bon sang mais c’est bien sûr, la voici la solution à notre problème de latéral gauche : on clone Hiroki et on le fait jouer des deux côtés en même temps ! Alors, hein ? Ha ha ! – Rendez-moi cette boîte de Tranxène, Rudi, le docteur a dit pas plus d’un par jour.

Un stade de Furiani qui se fait calmer par Clinton Njie, entré à la 88e minute. Oui, c’était Noël, et qui dit Noël dit conte de Noël : cette Canebière académie un peu spéciale vous a offert une jolie histoire dont André-Frank Zambo Anguissa était le héros.

L’extrait :

Ho ho ho, qu’il était triste, le petit André-Frank, chaque année, quand la Noël arrivait. Les santonniers alignaient leurs cabanons, emplis de gestes techniques : La Talonnado, Lou Coudousombrerou, Lou Petipon, Lou Retournou, mais André-Frank, lui, était pauvre. Il aimait à passer ses vacances à déambuler dans les allées Sénac, sans oser regarder les étals ; et il faisait bien, d’ailleurs, puisque le marché était déplacé place De Gaulle. « Oh ciel, j’aimerais tant offrir un gestechnique de Noël à ma petite maman, mais je suis si pauvre, et je suis si triste. Oh, ciel, Père Noël, que n’accordes-tu donc un petit miracle aux enfants du football que la Providence n’a pas gâtés. » Car oui, s’il était peu doué pour les choses du sport, le petit André-Frank en revanche avait des lettres. (…)

La vedette :

Pelé (4-/5) : Réagit au raté de Djiku avec la même vivacité que le clergé face aux accusations de pédophilie, ce qui entache à peine une performance – encore – de grande qualité.

L’illustration :

Tu t’es fait mettre sur le banc par André-Frank Zambo Anguissa, mec.

Suite :
La seconde partie de la saison, parue ici : http://horsjeu.net/france/lelite/la-canebiere-academie/canebiere-academie-retrace-2016-2017-2e-partie/
– Le bilan joueur par joueur (à paraître)

12 thoughts on “La Canebière académie retrace 2016-2017 (Première partie)

  1. Tant de chemin parcouru cette année…

    Tu fais toujours autant honneur à tes prédécesseurs, mon cher Blaah.

    Merci dans toutes les langues.

  2. Que de souvenirs difficile. Ça me rappelle pourquoi je suis heureux de cette fin de saison et d’une 5ème place.

  3. Quelle longue saison ! J’avais presque oublié qu’Alessandrini avait participé à des matchs cette année

    1. Ce n’est pas un corbeau, c’est un mainate. Mais je ne crois pas qu’il ait été baptisé.

        1. Ouais bah c’est pas le même que celui de la 12ème journée @padls
          Celui de la 12ème journée est bien le mainate susmentionné.

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