Rico Di Mécouilles a vu France – Argentine
A l’ancienne.
Salut les voyant·e·s et les non-voyant·e·s, c’est votre machine à cash Rico Di Mécouilles qui est de retour pour vous spoiler encore un peu plus le parcours de la France. Aujourd’hui on s’attaque au 1/8e de finale. 8e de finale ? Huitième de finale ? Et vous c’est quoi votre syntaxe préférée ? Lachez vos com’z !
6h du matin : La une de L’Equipe du jour ne fait pas dans la dentelle : “Est-il trop fort pour nous ?” se demande le plus grand quotidien sportif de l’univers, accompagnant le texte d’une photo d’un énorme Messi surplombant Pogba, Griezmann, Kanté et Mbappé affublés des costumes des Teletubbies. Franchement, y avait peut-être plus chauvin à faire.
9h07 : Benjamin Da Silva se réveille descend prendre le petit déjeuner dans son hôtel à Kazan. Il est surpris de ne pas tomber sur son partenaire Omar Da Fonseca, pourtant plutôt matinal, mais soit.
11h12 : Après un petit tour à la salle de muscu de l’hôtel et une petite douche Benjamin Da Silva se décide tout de même d’aller prendre des nouvelles de son pote Omar, toujours au lit sans doute. Il toque à la porte. Aucune réponse.
11h25 : Après avoir enfilé son petit costume de commentateur, Benjamin Da Silva retoque à la porte de son voisin de chambre. Rien.
12h02 : Toujours pas de Fonseca au déjeuner. Benjamin Da Silva se dit que quand même. Il tente le coup de téléphone, mais n’aura pour seule réponse que le répondeur qui joue une chanson de Facundo Cabral (leur Francis Cabrel à eux).
12h42 : Benjamin Da Silva a terminé son déjeuner sur une petite mousse au chocolat pas désagréable. Il passe par la réception avant de remonter dans sa chambre. “Monsieur Da Fonseca, oui, il est parti il y a à peine 10 minutes”. Voila Benjamin rassuré. Il peut monter faire sa petite sieste digestive avant de prendre un taxi direction le stade.
13h27 : Benjamin Da Silva tente de joindre Anne-Laure Bonnet qu’il n’a pas non plus croisé de la journée. Répondeur.
13h32 : Benjamin Da Silva arrive à la Kazan Arena, salue quelques confrères étrangers dans le long couloir qui mène aux cabines de commentaire. Benjamin ne fait pas attention aux sourires gênés de tout le monde et file se mettre en place. Il ouvre la porte de son box et découvre la scène, horrifié. Omar Da Fonseca est en pleine discussion avec Christophe Josse et Daniel Bravo.
-« Omar, comment, pourquoi ?”
– C’est pas du tout ce que tu crois Benjamin c’est la chaîne qui… (démerdez-vous pour faire l’accent vous même, pas que ça à foutre)
– Et un plan à trois en plus, tu me dégoûtes. Je ne te suffit pas c’est ça ?
Josse intervient :
– Non mais Benjamin, tu comprends, pour un match de cette envergure, il faut des habitués du prime, de la grosse affiche. Tu n’es juste pas à la hauteur
– Voila, Omar il a besoin de bonshommes qui imposent leur opinion (renchérit Bravo, sourire narquois)
– Et la Liga Omar ? Ca représente rien pour toi Omar ? Aller commenter un Leganes – Valence, ils l’auraient fait pour toi ?
– Ecoute Benjamin, c’est comme ça, c’est la télévision pas le jeu de l’amour. L’AMOUR COMME MESSI QUI EST MERVEILLEUX COMME UN MIROIR QUI REFLETE UNE MAGNIFIQUE PERSONNE COMME MESSI QUI EST MERVEILLEUX TEL ALICE DANS SON PAYS DES MERVEILLES !!!
– Je… Je… Monde de merde.
Benjamin Da Silva s’enfuit en sanglotant… Il ne reviendra jamais à Paris. Une légende racontera que ses larmes alimentent désormais les nombreux fleuves du Tatarstan.
15h01 : Les compos tombent. Sans surprise Sampaoli a bien recopié la feuille de match d’Argentine – Nigeria, un 442, donc : Armani – Mercado, Otamendi, Rojo, Tagliafico – Perez, Mascherano, Banega, Di Maria – Messi, Higuain.
Ayant travaillé dans le secret le plus total, Didier Deschamps surprend son monde en annonçant un audacieux 3-5-2 :
15h47 : Interview d’avant match sur TF1
“Vous les craignez ces Argentins, Didier ?” demande Frédéric Calenge au sélectionneur des bleus.
“Non, pourquoi ?”
16h00 : Le coup d’envoi du match est décalé, le temps que le “monsieur en cabine de commentaire n’éteigne son fumi qui gêne passablement le champ de vision de ses collègues des chaînes de télé mondiales.
16h07 : Coup d’envoi donné par l’Argentine, enfin.
7e : Messi est redescendu chercher la balle dans sa propre surface, Armani ne “sentant pas trop de dégager loin, c’est pas simple” et remonte le terrain. Pris par 6 joueurs, dos au jeu, il talonne en profondeur pour Higuain. Gonzalo est pris en club sandwich par Varane, Umtiti et Kimpembe. Faute. Higuain est blessé.
8e : Agüero remplace Higuain, Messi est au coup-franc, double peine.
9e : La barre tremble encore. Mais c’est une sortie de but.
10e : Lloris est averti pour gain de temps.
11e : Le stade hue.
12e : Rectificatif, c’est Omar Da Fonseca qui hue les bleus.
19e : Christophe Josse parvient à terminer une phrase sans être interrompu par Omar Da Fonseca pour la première fois de la rencontre.
20e : Sur la pelouse, le match est plutôt fermé. L’Argentine est un peu bloquée par une équipe de France compacte, qui elle manque un poil de vitesse et de technique pour emmener les contres.
24e : Olivier Giroud touche son premier ballon. C’est un ballon d’échauffement avec Tolisso qui est au bord du terrain, mais on va dire que ça compte.
25e : Profitant d’une pause pipi d’Omar Da Fonseca qui a déjà descendu 6 litres d’eau depuis le début de la rencontre pour hydrater sa glotte, Josse tente d’en placer une :
– “Daniel cette équipe de France on ne m’enlèvera pas l’idée qu’elle est un peu timorée sur cette première mi-temps.
– Timo ?
– Ré, timorée Daniel.
– Ah oui. Ah oui oui oui oui. Enfin bon tout ça c’est la faute des arbitres qui sifflent des penaltys dès qu’ils en ont l’occasion. C’est tout de même incroyable.
(Silence).
31e : Deuxième frappe du match. Mandanda capte sans aucun problème la balle de Franck Raviot. Non ce n’est toujours pas sur le terrain que ça se passe.
36e : L’arbitre siffle “par erreur” la mi-temps 10 minutes trop tôt, selon ses dires.
16h58 : Nouvelle interview de Fred Calenge sur TF1 avec Didier Deschamps
“Franchement Didier, t’abuses pas un peu là ? Tu veux quoi ? Qu’on perde les téléspectateurs, voire pire, les annonceurs ?
– Je veux ne pas perdre la Coupe du monde (sourire)”.
47e : Point Stat. Lionel Messi a tenu la balle 28 minutes à lui tout seul depuis le début de la rencontre.
52e : Sampaoli demande à faire un changement au 4e arbitre.
“Et vous êtes ? C’est monsieur Messi qui doit faire la demande”.
Sampaoli retourne s’asseoir.
56e : Sampaoli se lève pour donner des consignes. Son adjoint lui demande de rester « raisonnable. Ce serait quand même dommage de ne pas finir le match”
59e : Steve Nzonzi essaie de partir seul balle au pied dans la moitié de terrain argentine. Il est sévèrement rappelé à l’ordre par Didier Deschamps. Est-ce une consigne générale ? Est-ce parce qu’il s’agit de Steve Nzonzi ? Mystère.
64e : Paul Pogba se lance dans un tour de passe-passe dans le rond central et esquive Mascherano d’une délicate roulette avant d’alerter Giroud devant. L’attaquant tout excité frappe sans contrôle au milieu des défenseurs argentins. C’est une sortie de but.
65e : Pogba est remplacé par Deschamps, furieux. Tolisso rentre en 9. Griezmann qui avait enlevé son bas de survetement se rassoit.
69e : minute érotique. Ecoutez, il se passe rien on meuble comme on peut.
73e : Paulo Dybala sur le banc s’échauffe toujours en espérant un signe de Messi. Il n’en est rien.
77e : La défense bleue commence à fatiguer à force de courir de partout et les espaces commencent à apparaître il n’en faut pas moins pour Lionel Messi pour se accélérer entre Kanté et Varane, malheureusement pour l’Argentin, il est stoppé net par Agüero qui traînait par là.
78e : Messi a beau contester, l’arbitre refuse de considérer le Kun comme un joueur adverse. Il n’y aura pas coup-franc.
79e : l’Argentine n’est qu’à 11% de possession de balle. La France a 32%. Messi est à 57%.
81e : Vous vous souvenez d’Angel Di Maria ?
82e : C’était une vraie question hein.
84e : Messi frappe la barre, encore.
85e : Dépêche AFP : Maradona est mort. Les supporters placés en dessous, qui l’ont reçu lui et la balustrade, sont “hors de danger”
87e : Maradona est en fait vivant. “Je fais ce que je veux a-t-il déclaré” aux médecins”
88e : Longue transversale de Matuidi avalisée par Didier Deschamps en direction de Tolisso. Ce dernier sollicite le une-deux avec Giroud qui l’ignore, se retourne et frappe. La balle est déviée en corner par Otamendi qui sortait de sa sieste.
89e : On est un peu embêté pour trouver un tireur de corner. C’est finalement Pavard qui s’y colle. Il dépose la balle sur le front de Giroud qui marque ! 1-0 ! L’attaquant se précipite vers les supporters français et comme lui avait conseillé son agent, entame une “danse Fortnite” pour se mettre dans la poche le public. Il est abattu par un mocassin venu des tribunes, qui après enquête s’avèrera appartenir à Omar Da Fonseca.
Giroud est remplacé par Steve Mandanda.
90+1e : Omar Da Fonseca est conduit hors du stade.
90+2e : L’arbitre siffle la fin du match et jette son sifflet à terre. Plus jamais ça.
18h07, conférence de presse, Fred Calenge à nouveau :
– “La Desch, franchement de 0 à 10 tu la mets à combien ta chatte aujourd’hui ?
– “Moins bien classé que celle de ta mère”.
Didier Deschamps laisse tomber son micro et quitte la salle.
Vous avez encore un peu de sperme de Messi au coin de la bouche
Alors Rico???? On dit de la merde ? On n’est pas capable de savoir ce qui se passe avant de voir le match??? On n’a plus confiance ? On commence un peu à baliser ?
Jean-Michel Aposteriori
Je note que Rico a vu la victoire et sur un score de +1. Encore une fois, du lourd pour le cote et match.
Les envolées d’Omar me manqueront.